Étoiles de la NBA: Mac McClung vole le spectacle au concours de «dunks»

SALT LAKE CITY, Utah | La Ligue nationale de hockey devrait sans doute prendre des notes. Le week-end des étoiles de la NBA est dans une classe à part parmi les événements du genre dans le monde des sports professionnels d’Amérique du Nord.

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Avant même la présentation du match impliquant LeBron James et d’autres grandes vedettes, dimanche soir, le grand événement de basketball pouvait déjà être qualifié de vif succès. 

« Ce week-end des étoiles est celui qui a le plus grand impact économique dans l’histoire de la NBA avec des retombées estimées à 280 millions $ pour la région de Salt Lake City », a d’ailleurs fièrement annoncé le commissaire Adam Silver dans sa conférence de presse.

La soirée de samedi, mettant en vedette le défi d’habiletés au Vivint Arena, aura à elle seule alimenté le spectacle, bien que plusieurs vedettes préfèrent encore passer leur tour pour le fameux concours de dunks. Quoi qu’il en soit, l’histoire n’aurait pu être mieux écrite que par Mac McClung, un blanc-bec de 24 ans ayant récemment signé un contrat à deux volets avec les 76ers de Philadelphie. 

« Life Elevated »

McClung, qui n’a joué que deux matchs en carrière dans la NBA, est donc celui qui l’a emporté, sous les applaudissements de la foule. Montrant une impressionnante impulsion, le vainqueur mesurant 6 pi 2 po aura rendu hommage au slogan de l’Utah « Life Elevated », qu’on aperçoit notamment sur différentes affiches placées en bordure des autoroutes. Ainsi, une étoile est née !

« Mon but est d’avoir un impact dans la NBA et je vais continuer à travailler jusqu’à ce que cela arrive », a noté le joueur des Blue Coats du Delaware, club affilié aux 76ers dans la G League.

Une note parfaite de 50 et un pointage de 49,8 ont permis à McClung d’avancer en finale, où il a eu le dessus sur Trey Murphy III, des Pelicans de La Nouvelle- Orléans. « Little Mac » l’a emporté, obtenant au passage deux autres notes parfaites de 50, dont la dernière grâce à une manœuvre de 540 degrés. À l’ombre des Rocheuses, on aurait cru la description d’une compétition de planche à neige ou de ski acrobatique.

Lillard, roi des trois points

Parmi les autres épreuves du défi d’habiletés, Damian Lillard, des Trail Blazers de Portland, a gagné la traditionnelle épreuve des lancers de trois points.

 Coéquipier du Québécois Bennedict Mathurin chez les Pacers de l’Indiana, Tyrese Haliburton a pour sa part brillé en inscrivant 31 points au premier tour de cette compétition avant de s’incliner dans une finale regroupant les trois meilleurs. 

 J’ai croulé sous la pression », a réagi Haliburton, auteur de 17 points en finale, comparativement à 26 pour Lillard.

En réussissant son dernier tir, le gagnant a tout juste devancé Buddy Hield, autre joueur des Pacers. Trois joueurs du Jazz de l’Utah, soit Walker Kessler, Collin Sexton et Jordan Clarkson, ont remporté la compétition des tirs par équipes, au grand plaisir des spectateurs locaux présents au Vivint Arena.

À la fois Las Vegas et Hollywood

Dans son ensemble, l’événement sportif est plus grand que nature. Le temps d’un long week-end, Salt Lake City présentait à la fois des allures de Las Vegas et de Hollywood.

Le tout avait débuté, vendredi, par le match des célébrités et son tapis rouge où, parmi tant d’autres, l’acteur Ben Affleck, la skieuse Lindsey Vonn et la légende du baseball Albert Pujols ont défilé. Puis, en soirée, le Québécois Bennedict Mathurin et ses coéquipiers avaient remporté le minitournoi des étoiles montantes dans une ambiance festive.

« J’ai vraiment adoré l’événement, je trouve que ç’a été un beau week-end pour moi, a commenté la recrue des Pacers. Maintenant, je suis prêt à retourner en Indiana pour continuer la saison. »

L’an prochain, le week-end des étoiles aura justement lieu à Indianapolis. Le rendez-vous est donné pour Mathurin et les autres artisans de la NBA. Espérons y revoir McClung !

Un club à Montréal ?

Pour ceux qui rêvent de voir un club de la NBA à Montréal, n’en perdez pas le sommeil. Le commissaire doit d’abord s’entendre avec le syndicat des joueurs pour renouveler la convention collective, préférablement d’ici le 31 mars. Ensuite, il pourra songer à élargir le circuit afin qu’il compte 32 équipes.

« Le point de vue des gouverneurs est d’établir les termes de la nouvelle convention collective. Après, nous parlerons d’une expansion, a indiqué Silver. Il n’y a aucune discussion active sur le sujet présentement, nous y retournerons dans quelques années. »

Seattle et Mexico City sont les villes les plus souvent mentionnées comme destinations possibles où accueillir les deux prochaines équipes de la NBA. 

Dans le calepin... 

• LeBron James s’est signalé dès les premières minutes du Match des étoiles, dimanche soir. Il a soulevé la foule en réalisant un dunk, utilisant la planche au passage pour s’auto-effectuer une passe. « Team LeBron » et l’équipe de l’autre capitaine, Giannis Antetokounmpo, ont conclu le premier quart à égalité 46 à 46.
• Le joueur des Raptors de Toronto Scottie Barnes a tenu de bons mots à propos de l’ambiance présente à Montréal durant le calendrier présaison : « Cette foule est complètement folle et donne de l’énergie. C’est certainement l’une des meilleures foules devant lesquelles j’ai joué ».
• Meilleur pointeur en finale, le Québécois Bennedict Mathurin a bien failli obtenir le titre de joueur par excellence alors que son équipe a remporté le minitournoi des « Rising Stars », vendredi soir, au Vivint Arena. Jose Alvarado, des Pelicans de La Nouvelle-Orléans, l’a toutefois devancé en inscrivant le panier gagnant.
• DK Metcalf, des Seahawks de Seattle, a reçu le trophée du meilleur joueur au terme du match des célébrités. Originaire de l’État du Mississippi, Metcalf avait préféré le football au basketball après l’école secondaire.
• Les Rocheuses sont belles, même du côté des États-Unis...
• Montréal compte également sur un ancien coéquipier de LeBron James, soit Joel Anthony. Les deux ont été couronnés ensemble, avec le Heat de Miami, en 2012 et 2013. « Je pense qu’on doit attendre que LeBron ait fini sa carrière, a répondu Anthony, en bon politicien, évitant de départager entre James et Michael Jordan à titre de meilleur joueur de tous les temps. Peut-être après ça, on pourra avoir un débat. C’est ce qui est particulièrement incroyable dans le cas de LeBron James : il n’a pas fini encore. »