Essence et coût de la vie: un ras-le-bol généralisé des consommateurs québécois


Louis Deschênes
Des citoyens interrogés par Le Journal aimeraient eux aussi avoir un «break» de la taxe carbone, ce qui fait en sorte qu’ils doivent payer plus cher pour tout, contrairement aux autres canadiens.
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Martin Ruel, un militaire à la retraite, est clairement en faveur du retrait de la taxe carbone, afin de «donner un peu d’air aux payeurs de taxes qui étouffent» actuellement au Québec.
«Le gouvernement dit que l’acceptabilité sociale n’est pas là. Ils ne sont pas sur le même terrain que nous autres, c’est certain, parce que les gens sont tannés. [Les ministres], ça paraît qu’ils ne vont pas gazer, eux autres», affirme l’homme de 57 ans, qui a fait son plein dans une station-service de Val-Bélair.
M. Ruel n’était pas du tout surpris d’apprendre que le coût du litre d’essence au Québec est parmi les plus élevés au pays. (Voir tableau)
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Sauf au Québec
«On dirait qu’on n’est jamais à la bonne place au Québec. Tu regardes des concours, il est écrit “sauf au Québec”. Le gouvernement a le nez partout dans les loteries, dans le gaz, on fait bande à part», observe-t-il.
Samuel Beaulieu, gestionnaire de projets chez Ramonage 4 saisons, souhaite aussi l’abolition de la taxe carbone.

La réalité qui frappe le Québec l’oblige à penser à des alternatives.
«Ça nous coûte 15 000$ d’essence par mois. On est en train de faire un virage électrique à cause de cela. Ce sont des coûts énormes pour nous», mentionne l’entrepreneur de Blainville.
Ce dernier admet qu’une partie des coûts payés en surplus sur l’essence est refilée à sa clientèle.
Coût de la vie
«Si je pouvais avoir un char électrique, j’en achèterais un», lance Ginette Boudreau.
La dame de Saint-Gabriel-de-Valcartier a besoin d’un camion pour se rendre à son camp de pêche, qui n’est pas alimenté en électricité.
«Si j’avais les moyens, j’aurais une petite voiture pour la ville et un pick-up pour aller au camp», confie-t-elle.

Son conjoint estime que le gouvernement pourrait «donner du lousse» aux citoyens du Québec.
«Le monde qui travaille au salaire minimum, comment ils font pour s’en sortir? Ceux qui ont deux ou trois enfants et qui vont faire la commande d’épicerie, ça doit être très difficile», s’inquiète Richard Andrews.
– Avec Mathieu Boulay
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