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L'article provient de TVA Nouvelles

Entrevue avec Christian Dubé: 4 questions pour mieux comprendre la loi spéciale sur la rémunération des médecins

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Agence QMI

2025-10-27T19:27:20Z
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Le ministre de la Santé Christian Dubé a défendu lundi midi son projet de loi sur la rémunération des médecins en entrevue à LCN.

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Adopté sous bâillon dans la nuit de vendredi à samedi, le projet de loi prévoit de nombreux changements au fonctionnement du réseau, dont la prise en charge de tous les patients en 2027 par des groupes de médecine familiale (GMF), dont 200 000 des 1,5 million de personnes sans médecin de famille dès les six premiers mois de 2026.

Une proportion de 15% de la rémunération des médecins sera également reliée à la performance collective de leur GMF.

Voici quatre questions pour mieux comprendre l’impact de ce projet de loi sur le système de santé:

Pourquoi les femmes enceintes et celles qui reviennent d’un congé de maternité n’auraient-elles pas droit aux mêmes exemptions concernant les performances que les 63 ans et plus?

«Dans le cas, par exemple, des femmes ou des jeunes médecins, si vous décidez que c'est 3 jours par semaine que vous pouvez donner, [il faut] bien que ça s'organise à l'intérieur de votre GMF. Ce n'est pas du tout la même chose qu'un médecin qui est rendu proche de la retraite [qu’on] veut garder plus longtemps parce qu’il prend 2500 patients. Des médecins qui prennent 2500 patients aujourd'hui, les jeunes médecins, ça n’existe pas.»

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S’il y a 3 médecins sur 10 qui partent en congé dans un même GMF, est-ce qu’il y aura une baisse des revenus des 7 autres?

«Dans le projet de loi, on a mis aussi que des infirmières praticiennes peuvent prendre en charge [des patients], ce qui, jusqu'à maintenant, il n'était pas possible de faire.

Trois médecins sur dix qui partent, c'est sûr que ça va faire une différence. Mais ce que je veux dire, c'est qu'il faut que les gens [du GMF] s'organisent autrement. Le principe et le gros changement, c'est ce travail collectif là. Avant, c'était uniquement le médecin en solo qui devait s'occuper des patients. Nous, on dit qu’on veut reconnaître cet effort collectif là.»

Les changements dans les primes aux médecins pourraient-ils signifier la fin de la télémédecine?

«On s'est donné le droit, même si la loi spéciale est passée, que tout ce qui concerne les tarifs, pas le mode de rémunération, mais les tarifs peuvent être négociés avant le 1er janvier. On s'est donné 60 jours pour dire maintenant que le mode de rémunération est réglé, on peut encore négocier.

Quand la poussière va être tombée, on offre aux fédérations de venir se rasseoir et dire: "Bon, maintenant que le mode de rémunération, on le comprend, les tarifs, exemple la télémédecine, est-ce qu'on devrait en donner plus? Est-ce que, par exemple, la prime qu'on donne pour une référence d'un omnipraticien à un médecin spécialiste [pourrait changer]?" Il reste encore de la place pour avoir ces discussions-là.

Pensez-vous que le réseau de la santé ira mieux dans un an ou va-t-il falloir attendre 5 ou 10 ans avant de voir les résultats?

«Je me faisais dire la même chose quand on a fait Santé Québec il y a un an. Pensez-vous vraiment que ça va faire une différence? Savez-vous qu'on a eu notre meilleur été cet été depuis longtemps, qu'on a été capable de couper grâce au travail que Santé Québec a accompli? C'est grâce au fait qu'on a ramené des gens qui étaient dans des agences privées, une foule de mesures qui fait qu'on a diminué de moitié les bris de service durant l'été.

Vous me demandez si je pense que ça va aller mieux l'année prochaine. Si déjà dans les premiers mois de 2026, on était capable [de rediriger] 200 000 personnes qui ont des maladies chroniques, qui, au lieu d'aller à l'urgence, iraient dans un GMF, je pense qu'on aurait déjà un gros changement.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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