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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Négociations avec les médecins: le projet de loi 106 «mal parti», selon le président du Conseil pour la protection des malades

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Photo portrait de Rita St-Michel

Rita St-Michel

2025-10-18T17:49:42Z
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Un spécialiste a estimé samedi que le projet de loi 106 était «mal parti». Ce projet, qui lie une partie de la rémunération des médecins à des indicateurs de performance, suscite de vives tensions entre le gouvernement Legault et le corps médical.

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«Le projet de loi 106, c’est mal parti», a déclaré Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, en entrevue à l’émission Le Québec Matin, samedi. Il réclame que les droits des patients soient «garantis» dans la loi.

Le projet de loi crée d’importants remous alors que les négociations sont au point mort, tant chez les omnipraticiens que chez les spécialistes.

Même le Collège des médecins traverse une crise, après qu’une motion de blâme a été déposée contre son président, le Dr Mauril Gaudreault, à la suite d’une assemblée houleuse vendredi.

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«Peut-être que les déclarations du Dr Gaudreault au sujet de la concertation des médecins pour cesser de soigner étaient un peu gauches», a reconnu M. Brunet.

Le spécialiste rappelle toutefois que le Dr Gaudreault et le Collège des médecins «ont bien dit qu’ils n’étaient pas d’accord avec le fait de relier la performance du médecin avec la rémunération». Il a ajouté que le Collège des médecins a «dénoncé les attaques du gouvernement contre les médecins».

Selon M. Brunet, deux postulats du projet de loi ne tiennent pas la route: «ce n’est pas vrai» qu’il ne manque pas de médecins au Québec, «il en manque partout», «il en manque au moins 2000 au Québec selon l’association médicale canadienne, même pour la FMOQ», a-t-il affirmé.

Le président du Conseil pour la protection des malades a également contesté l’idée que les médecins seraient partisans du moindre effort: «L’autre postulat, c’est qu’on dit que 25 ou 33% des médecins sont paresseux, comme l’a déjà dit un membre du gouvernement». Une idée «remise en question» dans une «étude que des gens avaient déjà faite [au] bénéfice du ministre de la Santé», a-t-il indiqué.

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-haut.

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