Enjeux de sécurité: le projet éolien Apuiat sera finalement livré avec huit mois de retard
Alexandre Cantin
Le projet éolien Apuiat, au nord de Port-Cartier, sera finalement livré à la fin de l’été avec huit mois de retard. Des enjeux de sécurité sont survenus et le montage des éoliennes a dû se poursuivre en hiver dans des conditions difficiles.
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Depuis quelques semaines, des pales d’éoliennes fendent l’air au sommet des montagnes.
Fixées à une tour de 119 mètres, les turbines tournent pour une période d’essai qui se poursuivra pendant l’été par le fabricant Vestas.
À ce jour, une quinzaine des 34 éoliennes qui composent le parc sont prêtes à produire de l’électricité. Le parc de 200 MW entrera en fonction quand il aura atteint 80% de sa capacité de production.
«On prévoit d’ici la fin de l’été arriver à un niveau suffisant pour entrer en production et intégrer le réseau d’Hydro-Québec», a indiqué le responsable des relations avec le milieu de Boralex, Michel Villeneuve.
Le parc devait entrer en fonction en décembre 2024. Le retard s’explique par plusieurs facteurs, dont un arrêt causé par un accident de travail en septembre 2024. Une pièce d’équipement a heurté la cabine d’une grue lors d’opération de levage. Le montage d’éoliennes a dû se poursuivre pendant l’hiver.
«On est très vulnérable au facteur météo. Que ce soit au niveau du vent ou de la chute de neige. Tout ça a fait en sorte qu’on a décalé de quelques mois la mise en service», a souligné Michel Villeneuve.
Pendant l’hiver, la fréquence élevée des précipitations a tenu les équipes de déneigement très occupées. L’accumulation de givre sur les tours et les pales, dont les systèmes de dégivrage n’étaient pas encore en fonction, est devenue un danger pour les équipes d’inspection.
«On ne pouvait pas s’approcher des éoliennes. Il a fallu mettre en place des dispositifs de sécurité»
Le coût du projet Apuiat, mené conjointement par des communautés innues et l’entreprise Boralex, a été évalué au départ à 600 millions de dollars.
«Malgré ces embûches et difficultés, on a encore un projet qui est profitable et rentable»
Les promoteurs du projet se félicitent d’avoir entretenu de bonnes relations avec les communautés et en particulier les villégiateurs et propriétaires de chalets.