«Chromebook Challenge»: un incident lié au dangereux défi TikTok rapporté au Québec
Agence QMI
Dans TikTok, un dangereux défi qui gagne en popularité auprès d’élèves du secondaire, qui consiste à faire exploser son ordinateur portable, se transporte au Québec alors qu’une école du Grand Montréal a rapporté un premier incident.
Depuis le début du mois de mai, de nombreuses écoles américaines ont envoyé des communications aux parents afin de les sensibiliser aux dangers de ce défi qui consiste à insérer une mine de crayon de plomb dans le port USB d’un ordinateur portable, causant une surchauffe et de la fumée pouvant aller jusqu’à l’explosion de la pile de l’appareil.
Dans le réseau social TikTok, de nombreuses vidéos du genre ont été téléversées ces derniers jours par des jeunes du secondaire.
Une école privée du Grand Montréal a d’ailleurs rapporté un incident du genre, jeudi, dans un courriel envoyé aux parents dont l’Agence QMI a pu obtenir une copie.
«Nous tenons à vous informer qu’un cas s’est déjà produit dans notre établissement, démontrant que ce phénomène n’est pas limité aux États-Unis ou à d’autres régions», indique-t-on.
La lettre évoque les risques pour la sécurité associés à cette pratique.
«Ce défi présente des risques de surchauffe et d’incendie, en plus de causer des dommages importants à l’appareil et d’engendrer des coûts considérables», alerte-t-on.
Ce sont ces mêmes avertissements qui ont été émis par plusieurs services de sécurité incendie au cours des derniers jours.
C’est notamment le cas de celui de la Ville de Bancroft en Ontario.
«Cela peut s’apparenter à une blague inoffensive, mais cela peut rapidement devenir dangereux et même un danger pour la vie», mentionne-t-on, dans un communiqué. «Ces appareils contiennent des piles au lithium-ion, ce qui fait en sorte qu’un court-circuit ou des dommages aux composantes électroniques peuvent rapidement mener à des incendies.»
«Ce type de pile brûle plus rapidement et plus fort que les autres en créant son propre carburant pour continuer à brûler», ajoute-t-on. «Ces feux peuvent rapidement se propager et la chaleur qu’ils produisent est incroyablement toxique.»
Le plus récent rapport d’activité du Service de sécurité incendie de Montréal rapportait d’ailleurs une augmentation du nombre d’incendies causés par ce type de pile au cours de la dernière année, passant de 43 en 2023 à 71 en 2024.
Joints par courriel, le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys, celui de Laval et celui de Montréal indiquent chacun ne pas avoir eu vent d’événements du genre dans leurs établissements.
Le Centre de services scolaires Marguerite-Bourgeoys mentionne d’ailleurs qu’il prépare une formation pour les enseignants concernant la gestion de classe lors de l’utilisation d’outils technologiques.
«Celle-ci misera sur la prévention d’incident ou d’action concrète comparable et sera proposée à l’ensemble du personnel enseignant et intervenant», mentionne-t-on.
Le Centre de services scolaire de Laval dit, pour sa part, être particulièrement attentif à la situation depuis plusieurs jours.
«Même si nous n’avons aucun signalement en ce sens, nous assurons une vigie depuis quelques semaines, surtout à l’approche des examens de fin d’année», indique-t-on. «Nous avons d’ailleurs sollicité la collaboration de nos écoles afin qu’elles puissent sensibiliser les parents de leurs élèves à ce phénomène. Ce défi est dangereux et il demeure important d’en informer notre communauté.»
De son côté, le réseau social TikTok a interdit la recherche «Chromebook Challenge» et affiche un avertissement lorsque l’on tente d’accéder aux vidéos qui y sont reliées.
