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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

[EN IMAGES] Magouille chez les déneigeurs: une entreprise victime de sabotage avant la grosse tempête

De l’urée aurait été versée dans le réservoir des tracteurs

Dominique Lareau et Jessie Leclerc ont été victimes de sabotage juste avant la tempête de dimanche. De l'urée a été versée dans le réservoir à essence de leur tracteur de déneigement à Sainte-Brigitte-de-Laval.
Dominique Lareau et Jessie Leclerc ont été victimes de sabotage juste avant la tempête de dimanche. De l'urée a été versée dans le réservoir à essence de leur tracteur de déneigement à Sainte-Brigitte-de-Laval. Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2025-02-19T05:00:00Z
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Une entreprise de déneigement de Sainte-Brigitte-de-Laval, près de Québec, aurait été victime de sabotage par une autre organisation juste avant la tempête qui a apporté une trentaine de centimètres de neige sur la région.

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«Au départ, on a démarré cette business-là pour répondre à un besoin dans notre secteur. On faisait ça de bonne foi. Disons qu’on a déchanté assez vite...», déplore Jessie Leclerc.

Cet été, Mme Leclerc et son conjoint, Dominique Lareau, ont appris que la compagnie de déneigement qui s’occupait de la rue où se trouvent leurs chalets locatifs, à Sainte-Brigitte-de-Laval, avait décidé de vendre.

Face à une absence de service pour l’hiver à venir, le couple a décidé de lancer sa propre entreprise de déneigement, Machinerie des cimes, et a racheté une partie de la «run» de l’organisation en fermeture.

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Mais voyant que les revenus étaient loin d’être ceux annoncés, Mme Leclerc et son conjoint ont décidé d’étendre leur territoire pour rentabiliser leurs opérations, en faisant du porte-à-porte.

«C’est là que les problèmes ont commencé», soupire Mme Leclerc.

Un homme (à gauche) s’approche des tracteurs de l’entreprise Machinerie des Cimes avec des bidons qui contiendraient de l’urée.
Un homme (à gauche) s’approche des tracteurs de l’entreprise Machinerie des Cimes avec des bidons qui contiendraient de l’urée. Images de surveillances de Machinerie des Cimes
Menaces sérieuses

L’homme qui leur avait vendu sa liste de clients pour le territoire initial voulait également recevoir un montant pour ces clients additionnels.

«On a fait notre propre prospection, il n’avait rien à voir là-dedans», assure la jeune mère de famille qui affirme avoir ensuite été victime de menaces.

«Il a sous-entendu qu’on ne ferait pas la tempête de ce week-end, qu’il allait incendier les chalets de mon conjoint et que si on était encore en affaires dans le milieu l’an prochain, on allait devoir lui payer une cut», peste-t-elle.

Images de surveillance de Machinerie des Cimes
Images de surveillance de Machinerie des Cimes

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) affirme avoir reçu une plainte de la part de Machinerie des cimes envers l’individu en question, samedi dernier.

Une histoire qui va trop loin

Or, juste avant le branle-bas de combat pour affronter la tempête qui s’est abattue dans la région ce week-end, les tracteurs du couple ont été sabotés.

Des caméras de surveillance montrent un homme verser un liquide dans les réservoirs à essence des appareils vers 22h, dimanche soir. Selon les entrepreneurs, il s’agirait d’urée, une substance qui peut détruire un moteur à petit feu.

«Ça nous affecte, ça va beaucoup trop loin», dénonce Jessie Leclerc.

L’homme de dos, derrière le deuxième tracteur, verse le contenu d’un bidon dans le réservoir de l’appareil.
L’homme de dos, derrière le deuxième tracteur, verse le contenu d’un bidon dans le réservoir de l’appareil. Images de surveillance de Machinerie des Cimes

«Heureusement, on a été capables de sauver deux de nos trois tracteurs pour la tempête et nos clients étaient compréhensifs», ajoute-t-elle.

Mais trois jours plus tard, «plus rien n’est opérationnel». L’organisation, qui s’attend à perdre ses tracteurs pour le reste de la saison, devra trouver une solution pour terminer l’hiver.

D’ici là, une plainte a également été déposée à la Sûreté du Québec. Un citoyen qui croit avoir identifié le suspect «à 100%» a d’ailleurs été mis en contact avec le corps de police.

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