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En demi-finale de l’US Open: l’immense défi de Félix Auger-Aliassime contre Jannik Sinner, le joueur «généré par l’intelligence artificielle»

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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2025-09-04T19:30:00Z
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FLUSHING, New York | Un des adversaires de Jannik Sinner l’a qualifié cette semaine de joueur «généré par intelligence artificielle». Celui qu’il a battu en quarts de finale reconnaissait ne jamais avoir été «agressé aussi tôt dans un échange».

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Voilà, dans les mots d’Alexander Bublik et de Lorenzo Musetti, 10e tête de série, quand même, qui donne une idée de l’ampleur du défi auquel fera face Félix Auger-Aliassime, vendredi, en demi-finale de l’US Open, contre le numéro un mondial.

On l’écrivait aussi au sujet de Leylah Fernandez, la semaine dernière, avant qu’elle n’affronte la reine du circuit, la Biélorusse Aryna Sabalenka, au troisième tour à New York.

Pour la deuxième fois au cours de ce même tournoi, un Québécois fera face au plus grand défi de sa carrière. Oui, par le passé, Auger-Aliassime a signé des victoires contre les grands Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic.

MEGA/WENN
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Mais rien ne se compare à cet affrontement contre Sinner, numéro un mondial depuis 65 semaines.

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Premièrement, en raison de l’endroit et de l’enjeu. Sur le Arthur-Ashe, le central de l’US Open, à 19h, heure de grande écoute, pour obtenir une place en finale d’un tournoi majeur, ce qui serait une grande première pour Félix, à 25 ans.

Deuxièmement parce que Sinner, d’un an son cadet, est au sommet de son art et surtout quand ça compte vraiment.

Sinner, ultra favori

L’Italien a remporté trois des quatre derniers titres du Grand Chelem. Le seul qui lui a échappé, c’est à Roland-Garros, au terme d’une finale contre l’Espagnol Carlos Alcaraz qui restera dans les annales.

Getty Images via AFP
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Il est donc le champion défendant à New York, mais comme le disait le rouquin de 6 pi 3 po, plus tôt cette semaine, il n’amorce jamais un tournoi en pensant qu’il a un trophée à défendre. «J’ai un titre à conquérir», a-t-il rectifié.

Sinner est d’ailleurs favori pour cette demi-finale qui l’opposera à la 25e tête de série. Selon les prévisions d’IBM, le numéro un a 80% des chances d’atteindre la finale.

Il est vrai que Félix a souvent déjoué les pronostics dans les derniers jours, en battant trois joueurs parmi les 15 meilleurs en autant de matchs: l’Allemand Alexander Zverev, 3e tête de série, le Russe Andrey Rublev, 15e, puis l’Australien Alex de Minaur, 8e.

Mais Auger-Aliassime a perdu 6-0 et 6-2 devant ce même Sinner, il y a trois semaines, en quarts de finale du Masters 1000 de Cincinnati.

Tout a changé depuis

Et hormis Denis Shapovalov, qui lui a enlevé un set au troisième tour, l’Italien a terrassé tout le monde sur son passage, depuis son arrivée à New York. Il a gagné 95% de ses parties au service.

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Ce revers à Cincinnati, Félix ne l’a pas oublié, d’ailleurs. À deux jours des retrouvailles contre le jeune mais grand champion, il estime qu’il lui aura à tout le moins permis de «sentir son jeu», pour se préparer.

C’est qu’avant cette rencontre à Cincinnati, les deux joueurs ne s’étaient plus affrontés depuis 2022. Cette année-là, le Québécois avait eu deux fois le dessus sur l’Italien, sur l’ocre du Masters 1000 de Madrid, puis sur le dur de «Cincy».

Mais depuis, presque toutes les références au jeu de Sinner sont devenues caduques, évoquait Auger-Aliassime, mercredi.

«Comment décrirais-tu ce que Jannik a fait dans les deux dernières années? Que penses-tu du match que vous avez joué à Cincinnati?» a demandé à Félix un des 15 journalistes venus à sa rencontre, dans la grande salle de conférence sous le Arthur-Ashe.

MEGA/WENN
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«Il s’est beaucoup amélioré. Quand on me le demande, je lui donne le crédit. Quand quelqu’un travaille, s’améliore et atteint ce niveau, il faut lui lever notre chapeau», a répondu «FAA».

«C’est une chose à laquelle j’aspire, dans ma carrière, de m’améliorer de pareille façon.»

Et qu’a-t-il amélioré, précisément?

«L’aspect physique, ses déplacements sont vraiment meilleurs, son service et son coup droit sont beaucoup plus précis, a énuméré Félix. Son revers a toujours été constant, ses retours toujours bons, précis. C’est le principal.»

«Ça fait beaucoup», lui a répondu le reporter.

«Oui, ça aide», a laissé tomber Félix, sourire en coin, bien conscient de l’ampleur du défi.

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