Émissions d’arsenic: la Fonderie Horne pose ses conditions pour investir

Agence QMI
La Fonderie Horne de Rouyn-Noranda s’est dite prête à investir dans une technologie pour réduire ses émissions toxiques, à la condition que le gouvernement lui offre des garanties sur ses conditions d’opération.
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Faisant suite à un reportage de Radio-Canada révélant qu’elle n’était plus certaine d’investir pour réduire les émissions d’arsenic de son usine, qui doivent passer à 3 nm/m3 pour 2027, l’entreprise a reconnu avoir rencontré le gouvernement.
«Comme toute entreprise qui s'apprête à investir de telles sommes, nous voulons nous assurer d'avoir un environnement stable et une prévisibilité quant aux futures conditions d'opération, et ce, à moyen et long termes», a répliqué par communiqué mercredi la Fonderie Horne, propriété du géant suisse Glencore.
Selon une note interne du ministère de l’Économie obtenue par le média, l’usine de Rouyn-Noranda aurait un «risque élevé» de fermer.
Le coût du projet de modernisation Aeris de l’usine est passé de 500 à 750 millions $, selon Radio-Canada, tandis que l’entreprise s’est limitée à évoquer des coûts «significativement révisés à la hausse».
L’annonce préoccupe le syndicat des travailleurs de la mine Noranda.
«L'investissement de 750 M$ doit absolument se faire à notre usine. C'est essentiel pour conserver nos emplois, mais aussi ceux des autres usines et des fournisseurs qui dépendent de la Fonderie», a soutenu le président du syndicat, Shawn Smith.
De son côté, la présidente de la CSN Caroline Senneville a insisté sur le fait que les investissements à la Fonderie «doivent être confirmés dès que possible».
«Cette fonderie est essentielle pour la filière batterie en raison du recyclage de métaux rares et de sa production de cuivre. Elle est la seule usine du genre en Amérique du Nord», a ajouté Louis Bégin, président de la Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN).