Accident de travail: la Fonderie Horne blâmée par la CNESST

Agence QMI
La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a conclu que la Fonderie Horne avait «sous-estimé les risques associés aux contaminants et à l’ensevelissement», qui ont causé l’intoxication grave d’un travailleur en avril 2023, dans un rapport d’enquête publié mardi.
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L’accident survenu lors d’une procédure de nettoyage d’un réservoir avait laissé un travailleur sous-traitant enseveli sous des poussières toxiques, dépourvu des protections adéquates, menant à une sévère intoxication.
Selon le rapport, l’employé en question affirme ne pas avoir été proprement informé des procédures à suivre pour le nettoyage ou de la toxicité du matériel avec lequel il travaillait, ni par la Fonderie Horne ni par son employeur S.X.B. Environnement.
Le rapport de toxicologie constatait un taux élevé d’arsenic, de cuivre, de plomb et de zinc, ainsi qu’un «dépassement important du seuil toxique pour l’arsenic» dans le sang de l’employé à la suite de l’inhalation des poussières.
À la demande de la CNESST, la Fonderie Horne a modifié ses procédures conformément aux normes nécessaires. La fonderie située à Rouyn-Noranda a affirmé qu’elle prenait «très au sérieux les résultats du rapport d’enquête» de la CNESST et qu’une enquête interne avait permis de relever des éléments qui ont été corrigés dans ses mesures de sécurité.
La fonderie, qui fait partie de la filière cuivre Québec de Glencore, s’est retrouvée dans l’œil du public ces dernières années en raison des révélations sur ses émanations toxiques. Celles-ci ont amené le gouvernement à resserrer les normes et à décréter la création d’une zone tampon autour de l’usine, forçant la relocalisation d’environ 200 personnes.
Un rapport dévoilé vendredi dernier démontrait cependant que de la neige contaminée à l’arsenic, au cadmium, au nickel et au plomb a été retrouvée bien au-delà de la zone tampon l’hiver dernier.