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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Neige accumulée à la Fonderie Horne: la contamination serait plus importante

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Agence QMI

2024-02-09T15:38:58Z
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De l’arsenic, du cadmium, du nickel et du plomb ont été retrouvés dans la neige accumulée aux abords de la Fonderie Horne et sur une surface bien plus étendue que la zone tampon définie par Québec lors de la décision d’exproprier 200 familles de Rouyn-Noranda. 

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C’est ce qui est ressorti vendredi de la présentation des résultats de l’analyse des neiges accumulées entre novembre 2022 et mars 2023 menée par le Bureau Veritas pour le compte de Mères au front. 

Ainsi, la zone tampon délimitée par Québec serait loin d’être suffisante pour protéger les résidents de cette municipalité de l’Abitibi-Témiscamingue, a avancé le groupe Mères au front. 

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Ce périmètre d’expropriation s’étend entre les avenues Carter et Murdoch, sur une superficie d’environ 0.07 km2. 

Les données de l’analyse indiqueraient toutefois «des taux alarmants de contamination atteignant même la rive sud du lac Osisko jusqu’à deux kilomètres de la fonderie, sans compter des résultats élevés sur tout le périmètre urbain de la ville». 

«Les polluants émis par la fonderie en hiver tombent et s’accumulent sur les surfaces enneigées contrairement aux autres saisons, où les pluies et le vent peuvent lessiver et soulever les sols et les particules polluantes», a aussi expliqué Daniel Green, consultant en environnement.  

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

De son côté, la Fonderie Horne a indiqué qu’aucun commentaire ne sera diffusé à ce sujet puisqu’elle ne connaît ni la méthodologie ni les résultats détaillés de l’étude. 

«Nous tenons cependant à rappeler que nous sommes sensibles aux préoccupations des membres de la communauté, alors que nous vivons et travaillons nous-mêmes à Rouyn-Noranda», a ajouté l’entreprise. 

Québec avait promis 58 M$ à la municipalité de Rouyn-Noranda afin de déménager les 200 familles qui résident dans la zone tampon créée autour de la Fonderie Horne en raison des rejets toxiques d’arsenic de l’usine. 

Glencore – qui est propriétaire de la fonderie – avait trouvé un terrain d’entente avec Québec afin de diminuer ses émissions d’arsenic de 100 à 15 nanogrammes par mètre cube. Ce taux reste cependant cinq fois plus élevé que la norme québécoise. 

Une demande d’action collective avait par ailleurs été déposée contre la Fonderie Horne et Québec en octobre dernier. Toute personne qui a résidé ou qui réside à Rouyn-Noranda depuis janvier 1991 pourrait ainsi être admissible à une indemnisation de 528 000$. 

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