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Culture

Émile Schneider a partagé l’écran avec son fils: Découvrez dans quelle série ils ont été réunis

La série «Casse-gueule» sera diffusée éventuellement sur Crave

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Marjolaine Simard

2025-07-25T10:00:00Z
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Émile Schneider s’impose depuis quelques années dans des séries phares telles que STAT et Les Armes. Cet été, il est en plein tournage de Casse-gueule, une nouvelle série savoureuse qui explore les dessous du monde de la restauration. Il y campe Clovis Lambert, un chef brillant. Ce rôle fait écho à ses racines, puisqu’il a grandi sur une ferme, auprès d’un père apiculteur et d’une mère herboriste. Un univers où trônait aussi un petit jardin débordant de légumes, qui a nourri son lien avec les saveurs. Il nous parle de ce lien profond avec la terre, de son amour pour la cuisine, mais aussi de la paternité, un rôle qui le touche droit au cœur. Rencontre avec un comédien pour qui jouer est avant tout une manière de rendre les gens heureux.

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Avant qu’on te propose le rôle de Clovis, un chef cuisinier de talent, étais-tu déjà passionné de cuisine?

À 100 %. J’ai toujours adoré la nourriture. J’aime travailler avec le feu, la terre, les légumes, la viande. J’ai toujours respecté les aliments, les plantes sauvages... J’ai grandi à la campagne, baigné dans un univers près de la nature. Ma mère est herboriste, experte des plantes médicinales. On en faisait la cueillette. Je suis né entouré d’herbiers et de pots de teintures mères. Mon père est apiculteur, il produit du vin de miel. Je suis vraiment né dans un monde d’odeurs et de saveurs. Tout ce qui stimule les sens me passionne... je suis obsédé par ça depuis toujours.

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Tu as donc été enchanté quand on t’a offert un rôle lié à la gastronomie...

C’était vraiment une conjoncture extraordinaire. Quand mon agence m’a appelé pour une audition pour un rôle de chef cuisinier, j’étais justement dans un resto gastronomique à Paris avec ma blonde, chez Allard, propriété d’Alain Ducasse. C’était une synchronicité magique. Je l'ai dit à ma blonde à voix haute: «Je pense que je vais l'avoir!»

Dirais-tu que, parfois, tout s’aligne quand on est sur la bonne voie?

Dans ce projet, oui. Juste avant l’audition, j’ai croisé le chef Antonin Mousseau-Rivard par hasard dans un bar. On a jasé et je lui ai proposé d’être mon mentor pour ce rôle. Il m’a dit qu’il aimerait ça, coacher un plateau. J’en ai parlé à la production, ils ont embarqué. Et même plus: c’est lui qui crée les assiettes magnifiques qu’on verra à l’écran.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

Comment s’est déroulé ton entraînement avec Antonin?

J’ai pas mal traîné au restaurant Le Mousso. Ils me lançaient des défis. J’ai commencé en nettoyant la grille du four, puis j’ai passé dix heures à faire des bouchées. J’ai fait de l’huile de truffe noire, de la boucherie, des sauces... J’ai cuisiné plein de choses!

Qui t’a transmis l’amour de la cuisine?

Ça vient beaucoup de mon père, mais avec ma mère, j’ai appris à cuisiner avec les herbes, les parfums, les fleurs. On cuisinait beaucoup les végétaux, les racines. Quand tu maîtrises ça, t’as presque plus besoin de viande.

Patrick Seguin / TVA Publications
Patrick Seguin / TVA Publications

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Tu as une anecdote savoureuse avec le comédien Zouheir Zerhouni, qui joue ton meilleur ami dans la série...

Quand on a su qu’on allait jouer des amis dans la série, on s’est rencontrés à Paris, devant la tombe de Molière, avec une bouteille de champagne. Une heure plus tard, on pleurait devant celle d’Édith Piaf. (rires) On avait 24 heures pour devenir des chums. Je lui ai dit: «La prochaine fois qu’on se voit, c’est au Québec, et tu dois être mon meilleur frérot.» On a fini à cinq heures du matin sur le bord de la Seine. C’était légendaire! Depuis son arrivée à Montréal, je l’ai traîné partout: Schwartz’s, marché Jean-Talon, manger des bourgots à la poissonnerie, boire de la Labatt Bleue... Il ne voudra plus jamais repartir! (rires)

Et dans ta vie personnelle, tu cuisines beaucoup?

J’adore cuisiner. Je cuisine à Pâques, à Noël... J’adore les grosses tablées familiales. J’ai déjà fait à manger pour 30 personnes. Je cuisine la viande, les oiseaux... un peu de tout, à ma manière. Mais quand tu te fais coacher par un chef, tu pognes de quoi. Il a fallu que je désapprenne des choses. Avant, je créais un bordel en cuisine! Disons que je suis devenu plus méthodique et plus propre. Chez nous, mes assiettes, c’était généreux, mais brut. Je m’applique un peu plus sur la présentation. (rires)

Tu t’es inspiré d’un chef en particulier?

J’ai lu les livres d’Anthony Bourdain. Il y a un peu de sa couleur dans mon personnage: sa façon d’articuler la nourriture, sa volonté de démocratiser la bouffe. Le fait qu’il vienne d’un milieu modeste et qu’il ait percé dans ce monde, ça m’a parlé. Il y a aussi Bocuse, un immense chef. J’ai son livre chez moi, j’ai commencé à faire ses recettes.

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Tu nous disais avoir grandi près de la nature, sur une ferme. Peux-tu nous en dire plus?

Oui, j’ai grandi à Shefford, en Estrie, sur une ferme apicole que mon père a fondée. Elle existe toujours. C’est l’hydromellerie Les Saules-Les Frères miel. C’est une halte gourmande. On peut s’y arrêter. Je l’ai rachetée avec ma sœur il y a deux ans et demi, on y produit encore de l’hydromel, avec nos 150 ruches. J’adore y aller. Ma mère est une immigrante française alsacienne, et la terre qu’on a reprise appartenait à ma grand-mère, qui l’avait achetée au Québec après la guerre avec mon grand-père. C’est une terre chargée d’histoire.

T’occupes-tu des abeilles sur ton domaine?

Plus jeune, je l’ai fait! J’ai même eu des ruches à Montréal pendant 11 ans, sur les toits. Puis, un jour, je suis devenu allergique d’un coup. Avec les tournages, je ne peux pas risquer un choc anaphylactique. C’est donc mon père qui s’en occupe toujours, et moi je suis copropriétaire des bâtiments et des terres avec lui et ma sœur. Ma mère n’habite pas très loin.

Ta sœur, Zoé Vanier-Schneider est une artiste multidisciplinaire et apicultrice à ses heures. Elle a tout comme toi étudié en interprétation à Saint-Hyacinthe. Elle a même fait quelques projets artistiques en lien avec les abeilles...

Ma sœur Zoé vit sur la ferme, mais elle a son propre projet apicole plus éducatif. Elle a ses ruches, mais elle les utilise autrement.

Et les jardins, font-ils aussi partie de ta vie?

Il y a toujours eu des jardins autour de moi. J’avais un grand jardin fruitier à mon ancienne maison, mais je l’ai vendue après une séparation. C’est sûr que je vais en avoir un autre, mais ces deux derniers étés, j’ai trop travaillé. J’en ai un petit à Montréal. J’adorerais vivre à la campagne, mais mon fils est à Montréal. C’est pour lui que je reste en ville. Sinon, je ferais la route. Je l’ai fait deux ans et demi. Je mettais ma musique, et j’aimais ça.

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Peux-tu nous parler de ton fils?

Il s’appelle Henri, il a sept ans!

Comment te définirais-tu comme papa?

Un papa gâteau qui essaie d’être le plus présent possible. Je tourne une centaine de jours par année. Il me reste 265 jours pour être très présent. J’ajuste mes horaires, je refuse des projets. Je ne suis pas un accumulateur de richesse. J’ai besoin de passer du temps avec mes proches pour me recentrer. Cet équilibre me rend plus disponible, et meilleur dans mon travail. Je n’aurais pas peur non plus de voyager avec Henri si un jour je travaillais à l’international. J’ai une belle entente avec sa mère, et j’ai la chance d’avoir une amoureuse incroyable. Elle s’entend super bien avec la mère d’Henri et avec Henri. Elle et mon fils adorent passer du temps ensemble. Ils sont presque meilleurs amis. C’est vraiment incroyable et précieux.

Est-ce que Henri s’intéresse aux arts?

Un peu, oui. Et à la cuisine aussi! Je ne le pousse pas dans une direction, c’est lui qui trace son chemin. Moi, je suis là pour l’accompagner. Il a déjà tourné dans quelques projets, dont la série Web Dominos, dans laquelle il jouait mon fils bébé. C’était un super beau projet qu’on a présenté au Festival international de Cannes en 2018. On a même gagné un prix. Il connaît bien les plateaux, il est déjà full à l’aise, mais ce n’est pas moi qui vais le pousser à devenir acteur.

Peux-tu nous en dire plus sur Les Armes et ton personnage de Mick Vanier?
Ce que je peux dire sur Mick, c’est qu’il est en mission internationale... et qu’il n’est vraiment pas mort! Ce qui s’en vient pour lui sera très surprenant pour les téléspectateurs. Mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant...

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Comment as-tu découvert ta passion pour le jeu?

Au départ, c’était peut-être pour faire rire les gens à l’école. Mais il y a quelque chose de presque chamanique dans le jeu, une forme de transe. Quand j’ai compris que ça existait, ça m’a bouleversé. Cet état où tu fais rêver les autres, où tu les rends heureux... Moi, j’adore ça, rendre les gens heureux. J’ai toujours été un chevalier de l’imaginaire. C’est comme ça que je vois ma mission sur la Terre: aider les gens à se reconnecter à leur monde intérieur et à rêver.

Quels projets s’en viennent pour toi?

J’ai de beaux films en route, dont un court-métrage en solo sur lequel je travaille depuis un an. C’est un rôle que j’ai vraiment façonné. On prépare quelque chose de fort. Et cet hiver, je retrouve les planches avec Au cœur de la rose.

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