Elon Musk pourrait-il rejoindre les démocrates pour «emmerder» Trump?

La guerre ouverte entre Elon Musk et Donald Trump pourrait changer la donne pour les élections de mi-mandat, croit l’analyste Stéphan Bureau.

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À l’émission Le Bilan, celui-ci a avoué ne pas être surpris par le divorce entre les deux milliardaires.

«J'étais de ceux qui n'y croyaient pas. Je disais: la bromance, si elle n'est pas fondée, elle va durer en apparence parce que ni l'un ni l'autre n'a les moyens et intérêt à se chicaner sur la place publique. Or, on est passé de 0 à 300 km/h en une fraction de seconde aujourd'hui», affirme M. Bureau.

Néanmoins, la dispute cinglante entre les deux hommes pourrait pousser le patron de Tesla à multiplier les efforts pour mettre des bâtons dans les roues de son ancien allié.

L’homme d’affaires est déjà passé à l’attaque jeudi en affirmant que Donald Trump se retrouvait dans les documents de l’affaire Jeffrey Epstein et que ce serait pour cette raison que ceux-ci n’avaient pas été rendus publics.

«C'est un maître des réseaux sociaux. Donc il sait qu'en mettant ce petit bout de gras, l'affaire Epstein, il va attirer tout ce qu'il y a de requins parce que ça fait la manchette systématiquement depuis plusieurs années. C'est une manière peut-être de faire de l'ombre à Trump», indique Stéphan Bureau.

Elon Musk a aussi lancé un sondage, auquel plus de 3,2 millions d’internautes ont répondu, dans lequel il propose la création d’un troisième parti politique aux États-Unis; une idée qui pourrait «emmerder autant les démocrates que les républicains, clame l’analyste.

Le patron de Tesla a aussi affirmé que c’était grâce à lui que Donald Trump s’était fait élire l’automne dernier.

«Donald Trump pouvait peut-être gagner sans Elon Musk, mais il a été un facteur important qu'on ne peut pas sous-estimer», soutient Stéphan Bureau.

«Trump n'aimera pas ça parce qu'il n'a besoin de personne et ce n'est pas faux qu'il a fait la démonstration depuis neuf ans qu'il est capable de résister à peu près à tout et de survivre à tout. Mais le coup de pouce de Musk, je pense, dans le contexte de la campagne, a été déterminant. S'il décide de jouer contre Trump aux élections de mi-mandat, donc dans un an et demi, ça peut être un facteur qui va emmerder beaucoup de républicains», ajoute-t-il.

La porte des démocrates semble par ailleurs ouverte à Elon Musk si celui-ci souhaitait nuire à Donald Trump lors des élections de mi-mandat.

«Qu'est-ce que disaient les démocrates il y a deux jours, avant même la chicane? "Attention, les amis, s'il fallait qu'Elon veuille redevenir notre ami – parce qu'historiquement Elon Musk a toujours dit qu’il était un démocrate et ça s'est discuté très publiquement – il ne faudrait pas lui fermer la porte. Parce que oui, il nous a fait mal, oui, il n'a pas été gentil avec nous, mais est-ce qu'on a vraiment envie de s'en priver s'il avait enfin compris que nous sommes le bon parti?"» évoque M. Bureau.

Ce dernier n’est toutefois pas convaincu que c’est cette avenue qu’empruntera Elon Musk; ce dernier pourrait mettre des bâtons dans les roues de Donald Trump sans pour autant rejoindre le camp démocrate, croit Stéphan Bureau.

Pour voir l’analyse complète de Stéphan Bureau, visionnez la vidéo ci-haut.