RÉPLIQUE PAR RÉPLIQUE | Musk et Trump se livrent une guerre de mots cinglante

Le divorce entre Donald Trump et Elon Musk semble bel et bien prononcé: en l'espace d'un peu moins de cinq heures, les deux hommes se sont lancés plusieurs attaques cinglantes sur les réseaux sociaux jeudi après-midi.

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Le patron de Tesla a écrit qu’il lançait une « grosse bombe » en milieu d’après-midi, affirmant que Donald Trump se trouvait dans les documents de l’affaire Jeffrey Epstein. Cet homme d’affaires déchu s'était enlevé la vie dans sa cellule de prison alors qu’il était accusé d’avoir mis sur pied un système d’exploitation sexuelle de mineures sur son île privée.

Un peu plus tard, vers 16h45, Elon Musk a partagé un reportage dans lequel on voit Donald Trump faire la fête avec Jeffrey Epstein.

Le milliardaire a lancé les hostilités du jour vers 12h19, lorsqu’il a dénoncé les menaces de Trump de couper les subventions pour les voitures électriques, déplorant que le président ne touchait pas à la «montagne de porc dégoûtant» dans son projet de loi.

Quelques minutes plus tard, l’homme d’affaires a affirmé que sans lui, Trump aurait perdu les élections et les démocrates contrôleraient la Chambre des représentants.

Il a également initié un sondage en ligne pour demander s’il était temps de créer un nouveau parti politique «qui représente réellement les 80% de la classe moyenne». Plus d’un million d’internautes ont voté en moins de deux heures, et plus de 80% d’entre eux appuient la proposition de M. Musk.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit vers 16h qu’il n’était pas préoccupé par le fait que Elon Musk se retourne contre lui.

«Par contre, il aurait dû le faire il y a plusieurs mois», a affirmé le président américain.

Vers 15h, Donald Trump a écrit: «La façon la plus simple d’économiser de l’argent dans notre budget — des milliards et des milliards de dollars — est de mettre fin aux subventions et contrats gouvernementaux d’Elon. J’ai toujours été surpris que Biden ne l’ait pas fait!»

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Un peu avant 16h30, Elon Musk s’en est pris aux tarifs douaniers de Donald Trump, affirmant que ceux-ci allaient plonger le pays dans une récession d’ici la fin de l’année.

Depuis quelques jours, le milliardaire critique la «Grosse et Belle Loi» du président américain, estimant que celle-ci va pousser le pays au bord de la faillite.

Jeudi, Elon Musk a d’ailleurs partagé et écrit plusieurs publications dénonçant le projet de loi de Donald Trump.

«Une Mince et Belle Loi pour la victoire», a-t-il écrit notamment.

Jeudi, lors de la visite du chancelier allemand à la Maison-Blanche, le président américain s’est dit «très déçu» des critiques répétées du milliardaire.

«Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c'est encore le cas», a commenté M. Trump, affirmant qu’Elon Musk était parfaitement au courant de son mégaprojet de loi budgétaire et qu’il «n’avait aucun problème» avec celui-ci.

«Faux, ce projet de loi ne m’a jamais été présenté et a été passé en pleine nuit, si rapidement que personne au Congrès n’a pu le lire», a écrit le patron de Tesla sur X en début d’après-midi.

L’homme d’affaires estime que la «Grosse et Horrible Loi» augmentera le déficit américain de 2,5 trillions de dollars.

Donald Trump a également affirmé jeudi que la colère d’Elon Musk était due à la perte de subventions pour les véhicules électriques.

«Elon était au bout du rouleau. Je lui ai demandé de quitter, je lui ai retiré son mandat VE qui obligeait tout le monde à acheter des véhicules électriques dont personne d’autre ne voulait )ce qu’il savait depuis des mois que j’allais faire!), et il est carrément devenu FOU!», a écrit le président sur son compte Truth Social.

«N’importe quoi», a commenté le milliardaire.

«C’est un mensonge si évident. C’est tellement triste», a-t-il écrit sur X.

Elon Musk a également partagé des publications sur X de Donald Trump dans lesquelles le politicien critiquait les élus républicains qui avaient augmenté le plafond de la dette, affirmant même qu’aucun membre du Congrès ne devrait être éligible à une réélection tant que le budget ne serait pas équilibré.

«Où est passé l’homme qui a écrit ces mots? A-t-il été remplacé par un sosie?», a demandé le milliardaire.