Elles passent en quarts de finale: Leylah Fernandez et Venus Williams ne sont pas seulement attachantes, elles sont redoutables


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Il faudra arrêter de les trouver sympathiques, divertissantes ou attachantes, et simplement commencer à les trouver redoutables, Leylah Fernandez et Venus Williams.
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Pour la deuxième fois en trois matchs à cet US Open, le duo chouchou des New-Yorkais s’est payé des têtes de série, lundi, en évinçant cette fois au troisième tour les 12es favorites, la Chinoise Shuai Zhang et la Russe Ekaterina Alexandrova.
Avec autorité, en plus: Venus, 45 ans, et Leylah, de 23 ans sa cadette, ont triomphé 6-3 et 6-4, pour ainsi atteindre les quarts de finale du tournoi de double féminin.

Dire qu’il y a une semaine, jour pour jour, elles ne devaient même jouer ensemble. Et que le clan Fernandez cherchait désespérément une façon de contacter celui de l'icône du tennis.
L’improbable duo constitué de la petite Fernandez, 5 pi 6 po, et de la grande Williams, 6 pi 1 po, fera face à un énorme défi, mardi vers 16 h, alors qu’il se mesurera aux favorites, l’Américaine Taylor Townsend et la Tchèque Katerina Siniakova.
Mais en attendant, Williams et Fernandez - elles auraient vraiment besoin d’un surnom -, auront une fois de plus délecté leurs fans.
Une ambiance folle, encore
Des admirateurs si nombreux qu’il y avait une fois de plus peu de places libres dans le grand stade Louis-Armstrong aux 14 000 sièges, en fin d’après-midi, lundi.
Et il s’y trouvait une ambiance de feu, encore. On ne se mettra pas la tête dans le sable: ces cris d’amour de la foule sont grandement attribuables à la présence de la légende Williams, avec ses sept titres en Grand Chelem en simple et ses 14 en double féminin.

Mais Leylah jouit aussi d’une grande cote d’amour à New York, là où elle a atteint la finale il y a quatre ans.
Fernandez et Williams se sont entraînées ensemble, dans les deux derniers jours, et au-delà de la chimie qu’elles affichaient d’emblée, leur jeu commence à se mettre en place.
Bien sûr, malgré leurs palmarès en double – la Québécoise est aussi une bonne joueuse, qui a atteint la finale à Roland-Garros en 2023 -, elles demeurent avant tout des joueuses de simple.
En attendant... Serena?
Mais malgré l’âge et sa récente pause de 16 mois, l’ancienne numéro 1 mondiale possède encore une belle claque en coup droit et elle demeure redoutable au filet.
Lundi, dans un match où cette fois, elles ont pris les devants d’emblée face à une paire plus expérimentée, qui en était à sa troisième présence en Grand Chelem, cette année, les 6 pi 1 po de l’Américaine n’ont pas fait de tort.

Notamment quand Leylah a commis quelques bourdes sur son service.

«Honnêtement, on n’a pas beaucoup besoin de discuter de stratégie, a déclaré Fernandez, sur le court. J’ai pleinement confiance en Venus et j’espère qu’elle aussi, elle a pleinement confiance en moi!»
La présence de Venus dans le deuxième plus grand stade de l’US Open avait d’ailleurs incité Anna Wintour, cheffe du Vogue, à se déplacer sur le Louis-Armstrong pour assister à la rencontre.
Maintenant, il y a quelqu’un d’autre que l’aînée des Williams aimerait voir dans la foule: «Serena, tu dois te présenter!» a-t-elle lancé à sa célèbre sœur cadette, qui, a raconté Venus, a prodigué des conseils au duo dans les derniers jours.
▶ Il n’y a pas que Leylah et Félix Auger-Aliassime qui sont en quarts de finale, à New York. Gabriela Dabrowski, d’Ottawa, redoutable spécialiste du double, a aussi atteint ce stade du tournoi avec sa partenaire de jeu néo-zélandaise Erin Routliffe, qui a d’ailleurs représenté l’unifolié pendant quelques années. Les troisièmes têtes de série avaient mis la main sur le titre à l’US Open, il y a deux ans.