Il est en quarts de finale à l’US Open: malgré les doutes, Félix Auger-Aliassime n’a jamais cessé d’y croire
Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Félix Auger-Aliassime n’a jamais cessé de croire qu’il avait le talent pour se rendre loin dans un tableau du Grand Chelem, même quand s’accumulaient les défaites prématurées dans les tournois majeurs.
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«Je n’ai jamais essayé de me projeter trop dans le positif comme dans le négatif. En fait, si je le faisais, c’était plutôt dans le positif», a assuré le Québécois devant les journalistes, peu après avoir atteint les quarts de finale de l’US Open, lundi.
Mais Félix ne l’a jamais caché. Oui, il y a eu des doutes dans ces deux dernières années. Oui, il y a eu des moments où la confiance a fait défaut. Et il y a eu cette blessure au genou gauche qui a gâché une partie de sa saison 2023.
On comprend toutefois, en écoutant «FAA», que les doutes n’étaient pas sur son potentiel, mais plutôt sur certains aspects précis de son tennis et de son exécution.
«Quand les enjeux physiques ont été réglés, je me suis dit: “OK, je suis en santé. Mais comment est-ce que je joue, maintenant?”» a-t-il raconté.
«Il y a eu des fois où je me trouvais trop agressif, ou alors où je trouvais que je jouais trop loin [de la ligne de fond]. Il y a eu des mois où j’ai questionné mon approche tactique», a reconnu Auger-Aliassime.
Pas comme s’il «perdait tout le temps»
Le portrait n’était pas aussi négatif qu’on aurait parfois pu le présager, cependant. Ce niveau qu’il affiche depuis une semaine à New York, le joueur de 25 ans l’a également présenté l’an dernier, aux Jeux olympiques de Paris, ou au début de la présente saison, quand il a remporté deux titres.
Alors, même s’il y a deux ans qu’il a quitté le top 10, et qu’il a perdu avant le troisième tour dans ses cinq derniers tournois majeurs avant cet US Open, Félix a «continué à connaître de bons moments».
«Je suis demeuré classé entre la 25e et la 30e place. Ce n’est pas comme si je perdais tout le temps, a-t-il relevé. Au fil des ans, j’ai connu de bons moments.»
«Maintenant, le défi demeure de le faire sur une base constante», a-t-il ajouté.
Un Félix plus mature
Et Auger-Aliassime a travaillé fort dans les deux dernières années. Il a aussi gagné en maturité, a-t-il reconnu.
«Je suis plus à l’écoute [de mon équipe], a-t-il pointé en riant. Je joue moins par instinct. J’ai travaillé de façon à revenir à un niveau que je peux maintenir, à maîtriser ce que je sais faire.»