Félix Auger-Aliassime a encore transmis son message: le Québécois passe en quart de finale à l’US Open


Jessica Lapinski
FLUSHING, New York | Félix Auger-Aliassime disait vouloir passer un message à ceux qui pourraient avoir douté de lui au fil des deux dernières années. «Je suis encore là», avait-il lancé, samedi, après avoir battu l’Allemand Alexander Zverev, troisième joueur au monde.
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Oh que oui, il est encore là. Et même qu’après une autre performance électrisante, lundi, voici que le Québécois est en quarts de finale de l’US Open. Son meilleur résultat en quatre ans à New York, soit depuis sa présence dans le carré d’as.
Cette fois, c’est le Russe Andrey Rublev qui a goûté à la médecine tout en attaque et tout en confiance d’un Félix solide comme on l’a rarement vu depuis longtemps sur une aussi grande scène: le Arthur-Ashe, le central à New York, et le plus grand stade de tennis au monde avec ses 23 000 sièges.
Auger-Aliassime s’est débarrassé 7-5, 6-3 et 6-4 de la 15e tête de série, un joueur contre qui, pourtant, il montrait une fiche lourdement déficitaire d’une seule victoire et sept défaites avant leurs retrouvailles de lundi.

Mais la majorité de leurs confrontations précédentes avaient été serrées, ce qui conférait au Québécois de 25 ans un peu de confiance supplémentaire avant ce match.
Comme s’il en avait vraiment besoin, depuis une semaine.
Un bombardement
Lundi, il était dur de croire que «FAA» avait perdu aussi souvent devant un Rublev qui, comme il a tendance à le faire, a fini par perdre patience et à taper le sol avec sa raquette.
Hormis ce service échappé tôt dans la rencontre, Auger-Aliassime a été le conquérant. Après avoir bombardé de 50 coups gagnants le troisième joueur au monde, samedi, il en a asséné 42 à l’ancien membre du top 10, lundi.

Une fois le dernier échange de la rencontre disputé, qui s’est conclu sur un revers gagnant du Québécois, Félix a levé les deux poings vers le ciel.
Il y avait trois ans, soit depuis les Internationaux d’Australie en 2022, qu’il ne s’était plus classé parmi les huit derniers joueurs toujours en lice dans un tournoi majeur.
Cette fois, il a savouré
Et signe des incertitudes qui l’ont notamment habité au cours de ces deux dernières saisons et qui ont mené à plusieurs éliminations hâtives en Grand Chelem, il y avait quatre ans qu’il n’avait plus mis les pieds sur le grand Arthur-Ashe.
Cette fois, bien plus qu’en 2021, à 21 ans, il a savouré le moment.

«À 21 ans, on a l’impression que ça arrive naturellement, a soulevé Félix en conférence de presse. On ne se pose pas de questions. On a l’impression qu’on va se retrouver dans cette position chaque année.»
«Mais après, on voit que c’est difficile. Qu’on doit se préparer, être vraiment précis dans tout ce qu’on fait comme travail. C’est pourquoi je l’apprécie encore plus aujourd’hui», a ajouté l’ancien sixième joueur au monde.
Des préparatifs qui devront peut-être attendre...
Et pour rééditer sa performance d’il y a quatre ans, qui reste à ce jour son meilleur résultat dans un tournoi du Grand Chelem, la 25e tête de série affrontera maintenant l’Australien Alex de Minaur, mercredi.
«Demon», comme on le surnomme, est classé huitième à New York. À la différence de ses deux derniers adversaires, le Québécois montre une fiche positive de deux victoires et une défaite face à cet excellent retourneur.
Mais lors du dernier gain d’Auger-Aliassime contre l’Australien, à la Coupe Davis, en 2022, de Minaur n’avait pas encore atteint son niveau actuel.
Peu importe: pour l’instant, de la façon dont il joue depuis qu’il a mis les pieds à New York, il est dur de croire qu’il existe un défi trop grand pour Félix.
Un Félix qui, c’est lui qui l’a dit sur le court, s’est présenté ici avec comme objectif de disputer la finale et, on l’imagine, de la remporter.
Quitte à faire déplacer la séance d’ajustement pour le complet de son mariage, prévue lundi prochain, au lendemain du match ultime de cet US Open...