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Culture

Éléonore Lagacé et Luc Guérin: une complicité magique pour «Peter Pan»

Peter Pan, la comédie musicale sera présenté dès le 12 décembre à l'Espace St-Denis

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Alicia Bélanger-Bolduc

2025-12-04T11:00:00Z
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La comédie musicale Peter Pan, film adoré de tous, séduira certainement le public grâce à l'excellence de sa production, la qualité des acteurs et le soin apporté aux détails. Éléonore Lagacé, experte en comédies musicales, incarnera Peter Pan sous la direction de Luc Guérin. Malgré le fait qu'il s'agit de leur première collaboration, leur complicité est déjà palpable.

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Où en êtes-vous dans la préparation de cette production, qui sera présentée dans quelques jours?

Éléonore: Je capote ma vie! Il y a quelque chose de magique dans les premières fois. Je suis en pleines répétitions acrobatiques, j’en suis à dompter le harnais. L’excitation est à son comble!

Luc: De mon côté, je travaille sur la mise en scène depuis un an. La première lecture est cruciale pour moi. Je m’installe dans mon bureau et je lis, en prenant plein de notes. Souvent, mes premières idées se retrouvent dans le produit final; je fonctionne beaucoup à l’instinct. Le spectacle est déjà bien construit. On en est à la mise en place, mais prévoir les déplacements et ne pas aller au bout de mes idées est un vrai défi. 

É.: Je vois Luc à l’œuvre, et je ne pourrais jamais faire ce qu’il fait. Mon cerveau n’est pas assez panoramique pour penser à tous ces détails. Il fait des miracles avec des tables et des foulards, il trouve la magie dans les petites choses.

Comment est venu le désir de choisir Éléonore pour interpréter Peter Pan?

L.: Je vous jure sur la tête de mes parents que, à la première lecture, le premier nom qui m’est venu à l’esprit, c’était celui d'Éléonore. Étonnamment, la productrice associée pensait exactement pareil. Peter Pan est un être particulier: un enfant sauvage qui a arrêté de grandir. Nous voulions simplement une personne aux multiples talents, capable de transmettre cette énergie, peu importe le genre. On a choisi une femme, mais dans l’histoire, ce n’est pas la première fois que ça arrive. Éléonore est une vraie Stradivarius, j’avais entièrement confiance en elle.

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Bruno Petrozza / TVA Publications
Bruno Petrozza / TVA Publications

Éléonore, quelle a été ta réaction quand on t’a annoncé que tu allais jouer Peter Pan?

É.: C’était impossible de refuser! J’étais sur le point de prendre une douche quand Guylaine, la productrice, m’a appelée. J’étais flambette, mais quand tu vois son nom sur l’afficheur, tu réponds sans hésiter. Je savais que la comédie musicale se préparait, mais en tant que fille, je n’avais jamais imaginé être considérée pour le rôle de Peter Pan. Quand elle m’a dit qu’on pensait à moi pour celui-ci, j’ai fermé l’eau et me suis rhabillée en un éclair! (rires) J’ai été très surprise, mais tout avait tellement de sens. C’était une révélation: ce rôle était fait pour moi, je l’attendais sans le savoir. C’est un des plus beaux cadeaux qu’on m’ait offerts, et une immense preuve de reconnaissance. Ça fait 10 ans que je fais de la comédie musicale, et je bûche pour mes rôles. C’est un privilège de recevoir cette confiance sans audition.

Bruno Petrozza / TVA Publications
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Quel est votre rapport à l’œuvre?

É.: Peter Pan a été mon crush de jeunesse, je rêvais qu’il me donne un jour un dé à coudre! Je connaissais le film, mais pas les chansons du musical et c’est une belle découverte. Les enfants sur scène sont irrésistibles, j’embarque dans leur folie. Je suis un clown sur deux pattes et je me fonds parfaitement dans cet univers.

L.: Peter Pan incarne le refus de grandir, de garder son cœur d’enfant. Je dis souvent aux jeunes avec qui je travaille que je suis entouré de gens de mon âge! (rires) Quand on m’a confié la mise en scène, on m’a dit que je leur rappelais Peter Pan. Ma blonde m’a dit la même chose. Je suis très proche de mon cœur, resté jeune. Je vieillis en âge, comme tout le monde, mais suivre ces petits êtres qui feront des choix universels est fascinant.

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Luc, c’est ta première mise en scène pour une comédie musicale. Comment as-tu reçu cette responsabilité?

L.: Ça fait 18 ans que je produis des spectacles avec Benoît Brière et Martin Drainville; je connais bien le langage scénique. J’en ai fait beaucoup pour des comédies musicales. J’ai commencé par La Cage aux folles et, lors de ma sortie de scène la première fois, ça m’a donné une épiphanie: je ne voulais plus arrêter. La comédie musicale est un art complet et complexe. Quand on m’a offert cette opportunité, la mâchoire m'est tombée et j’ai eu besoin d’y réfléchir. Ce qui me rassure, ce sont mes 40 ans de métier. J’ai fait autant de drame que de comédie, et c’est à mon tour de partager. Je ne veux pas apprendre à quelqu’un à jouer, je veux l’aider à être le meilleur possible. C’est une occasion en or. Je peux me tromper, mais je donnerai le meilleur de moi-même.

Bruno Petrozza / TVA Publications
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Comment est Luc en tant que metteur en scène?

É.: Il est extrêmement généreux et dévoué. C’est une nouvelle expérience de relation que ce que j’ai pu connaître avant. Tout le monde m’avait dit que j’allais adorer travailler avec lui. C’est notre première collaboration et il a des idées à n’en plus finir. Il connaît la pièce sur le bout des doigts et veut que chacun se sente bien. Son absence d’ego crée un environnement magique. C’est une de mes plus belles expériences.

Et comment dirige-t-on Éléonore, qui a déjà beaucoup d’expérience et une énergie débordante?

L.: Elle a un talent rare et ne s’enfle pas la tête avec ça. C’est plaisant de travailler avec quelqu’un de ce calibre. Je l’accompagne pour trouver la vérité du rôle. Ce n’est pas parce que c’est une comédie musicale que c’est léger; on travaille dur pour l’histoire. Elle a déjà beaucoup d’instinct, donc je l’écoute beaucoup.

É.: J’adore être une pâte à modeler. J’ai besoin d’encadrement et d’essayer plein de choses. Mon plus grand défi est le jeu. Je remercie le ciel que ce soit Luc qui me guide, et je gagne en confiance à chaque répétition. J’ai de moins en moins peur.

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Avez-vous appris des choses l’un sur l’autre qui vous ont surprises?

L.: Honnêtement, je ne pensais pas qu’elle serait aussi passionnée. Elle en fait beaucoup. Je savais qu’elle en était capable, mais pas à ce point. C’est un vrai bonheur de collaborer avec elle.

É.: Ce qui me surprend, c’est sa capacité à se connecter aux enfants. Lors des auditions, il était tellement à l’aise qu’ils l’ont tous adoré. J’ai su tout de suite que ce serait un super spectacle.

Comment avez-vous abordé l’idée de garder l’esprit d’enfance dans une production destinée à tous les âges?

L.: Il faut d’abord faire confiance au public. C’est un spectacle familial, une occasion spéciale pour les parents de vivre un moment magique avec leurs enfants. L’émotion doit partir du cœur et non de la tête. Cela touchera différentes cordes, et c’est ce qui est beau. Je veux que le public garde l’esprit ouvert. Je suis un être positif et, avec les temps difficiles que nous traversons, notre souhait est simplement que chacun passe un beau moment.

É.: Je me considère comme le public cible. Grande fervente de magie et de positivité, je suis allée à Disney l’an dernier et j’ai capoté! C’est censé être pour enfants, mais l’expérience est encore plus forte pour un adulte. Je ne doute pas que nous allons élargir notre public. Ce spectacle est pour tous ceux qui sont ouverts d’esprit.

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Bruno Petrozza / TVA Publications
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Avez-vous des anecdotes à nous raconter?

L.: Il faut mentionner le talent présent sur scène: les techniciens, Team White pour les chorégraphies et les autres artistes, Alice Déry, qui joue Wendy, ou bien Tommy Joubert, qui est Mouche. Je travaille aussi avec mon grand ami Benoît Brière, qui fait sa première comédie musicale et qui est excellent.

É.: D’ailleurs, je dois chanter face au capitaine Crochet, interprété par Benoît, et heureusement que je suis derrière une table, sinon je ne pourrais pas le regarder, il me fait trop rire!

Pouvez-vous me parler de votre première rencontre?

L.: On s’est rencontrés à l’agence Goodwin, et j’étais intimidé! Je devais lui dire que j’allais l’accompagner alors qu’elle avait déjà plus d’expérience que moi. J’étais à la fois fan et nerveux. C’est comme un bijou qu’on veut protéger pour célébrer ce qu’on va créer.

É.: J’étais simplement heureuse qu’il me laisse amener mon chien! (rires) Je savais que ça allait créer une belle complicité.

Que diriez-vous l’un sur l’autre à des gens qui vous connaissent un peu moins avant qu'ils aillent voir le spectacle?

É.: Luc, c’est un cœur sur deux pattes qui a misé sur le bon show et qui a tout donné pour que ça devienne magique. C’est lui, le cœur d’enfant de cette histoire. Il est talentueux et généreux, et j’admire le fait qu’il dirige la mise en scène alors qu’il est un acteur exceptionnel. Il me fascine. Il répète que j’ai tous les talents, mais je ne pourrais jamais faire une mise en scène. Je trouve ça fou qu’il se mette dans cette position-là. Est-ce que tu dors la nuit? (rires)

L.: Non, mais c’est normal! (rires) Les gens vont un peu vivre ce que j’ai vécu depuis les répétitions. Éléonore a beaucoup de talent, et Peter Pan est le véhicule parfait pour le découvrir. On continue à explorer d’autres couches, et les spectateurs seront surpris de voir qu’il n'y a pas de limites dans ce qu’elle peut accomplir.

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