Élection partielle: Duhaime présente officiellement sa candidature et encourage Arthabaska à «rétablir le pouvoir de la démocratie»

Seul contre tous. Voilà l’approche avec laquelle s’est présenté le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, à Victoriaville dimanche, en déposant officiellement sa candidature à l’approche de l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska.

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«Les adversaires [du PCQ] vont tout faire pour nous empêcher d’accéder [au Parlement] par la grande porte», a affirmé le chef conservateur devant la foule animée, qu’il encourage à «rétablir le pouvoir de la démocratie au Québec en donnant la chance à un Québécois sur sept d’occuper un siège sur 125 à l’Assemblée nationale»

«Malgré les beaux discours de François Legault et de Paul St-Pierre Plamondon en faveur de la démocratie, ils ne veulent surtout pas entendre la voix de 530 000 citoyens à l’intérieur des murs de la maison du peuple. On va en faire du bruit [dans ce cas]!» s’est exclamé le chef conservateur.

M. Duhaime a souligné vouloir être «la voix des régions» et de sa population, «dont on parle beaucoup moins, mais qui travaille fort, se lève tôt et nourrit les Québécois».

Malgré avoir raflé 12% du vote populaire lors de l’élection provinciale de 2022, le PCQ n’était pas parvenu à faire élire un de ses députés à l’Assemblée nationale.

Son chef compte renverser la vapeur à cela en se présentant dans cette circonscription dont il n’est pas originaire, mais où les conservateurs avaient bien fait en 2022, empochant 24% de la faveur populaire, deuxième derrière la Coalition Avenir Québec (CAQ).

M. Duhaime, qui soutient que «peu importe le candidat, l’important, c’est de gagner», succède à Tarek Henoud, candidat conservateur dans Arthabaska lors de l’élection provinciale de 2022.

Arthabaska louangée, le PQ écorché

M. Duhaime a rapidement fait comprendre à ses fidèles réunis à Victoriaville qu’il portait Arthabaska dans son cœur et «qu’il a parcourue de long en large à plusieurs reprises dans la dernière année».

«Si je suis ici, c’est pour protéger le producteur de canneberges qui attend un permis durant six ans pour accélérer sa production [...] pour accélérer la transition de l’hôpital Saint-Ferdinand qui attend depuis beaucoup trop longtemps», a notamment énuméré le chef conservateur, qui a qualifié le gouvernement Legault d’«adversaire de la région».

M. Duhaime a profité du moment pour lancer quelques flèches au chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon. Les deux hommes avaient eu une querelle plus tôt cette semaine, alors que le chef conservateur avait accusé son adversaire péquiste, qui était également de passage à Victoriaville pour ouvrir son local électoral dans Arthabaska, de «parler des deux côtés de la bouche» en ne lui laissant pas le champ libre.

La souveraineté du Québec faisait notamment partie des sujets affiliés au PQ auquel s’est attardé M. Duhaime.

«PSPP cherche toutes les excuses possibles pour provoquer un autre référendum perdant pour la souveraineté du Québec. La dernière chose dont a besoin, ce sont des chicanes péquistes avec le reste du Canada», a déclaré le chef conservateur, convaincu que «l’heure n’est pas à se diviser, mais bien à se rassembler».

«La meilleure manière de s’assurer que PSPP et le PQ mettent le projet du référendum aux vidanges, c’est de voter pour le PCQ dans Arthabaska», a-t-il soutenu.

L’élection partielle dans Arthabaska n’a toujours pas été déclenchée. Le député indépendant Éric Lefebvre, anciennement caquiste, a démissionné de son poste d’élu le 18 mars dernier en raison de son saut en politique fédérale. Il vient d’ailleurs d’être élu pour le Parti conservateur du Canada de Pierre Poilievre.