Voici ce que Donald Trump avait à dire sur le Canada à quelques jours de sa rencontre avec Mark Carney
Agence QMI
Donald Trump a confirmé lors d’une entrevue à NBC News qu’il n’avait pas parlé du 51e État lors de son appel avec Mark Carney cette semaine, mais a cependant réitéré qu’il était favorable à l’annexion du Canada.
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Dans un entretien d’une heure accordé à l’émission Meet The Press, le président américain a indiqué qu’il n’avait pas parlé du Canada comme d’un potentiel État américain lors de son dernier appel avec le premier ministre du Canada.
«Non, il m’a appelé», a-t-il dit. «Il a été très gentil et je l’ai félicité. C’était une victoire serrée. Il n’y a pas de majorité, ce qui rendra les choses un peu plus difficiles pour lui, mais c’est une victoire. C’est un homme très gentil. On va se rencontrer cette semaine.»
La journaliste Kristen Welker de NBC News l’a par la suite interrogé au sujet du 51e État.
M. Trump a alors répété le message qu’il martèle depuis plusieurs mois, c’est-à-dire qu’il ne souhaite plus «subventionner le Canada à hauteur de 200 milliards de dollars».
«Je parle toujours de ça», a-t-il mentionné. «Nous n’avons pas besoin de leurs voitures, en fait, nous n’en voulons pas. Nous n’avons pas besoin de leur énergie, en fait, nous n’en avons pas besoin. Nous en avons plus qu’eux. Nous n’avons pas besoin non plus de leur bois.»
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«Nous n’avons besoin de rien de leur part», a-t-il ajouté. «Nous faisons très peu d’affaires avec le Canada alors qu’eux font pratiquement toutes leurs affaires avec nous. Ils ont besoin de nous et nous n’avons pas besoin d’eux.»
M. Trump a aussi répété comment il trouverait «magnifique» un pays qui intégrerait le Canada aux États-Unis
«Si le Canada était un État, ça ne nous coûterait rien», a-t-il soutenu. «Ce serait excellent. Ce serait un État chéri, et si on regarde la carte sans cette ligne artificielle dessinée il y a plusieurs années, quel joli pays ce serait.»
Ces commentaires ont été diffusés dimanche par le réseau NBC, deux jours seulement avant la rencontre tant attendue entre Mark Carney et Donald Trump qui doit avoir lieu mardi à la Maison-Blanche.
En conférence de presse, vendredi, le premier ministre du Canada a tenu à tempérer les attentes, affirmant que cette réunion servirait surtout à donner le coup d’envoi à une période de négociation.
«Si les négociations avec les Américains prennent plus de temps, ainsi soit-il», a notamment affirmé M. Carney, qui a indiqué qu’il y avait une «volatilité des objectifs américains».
Lors de son entrevue à NBC News, le président Donald Trump a également évoqué la possibilité qu’il se présente à nouveau pour un troisième mandat et répété ses visées expansionnistes au Groenland.