La mère des deux petits garçons tués lors d’un drame familial en octobre 2020 dans une résidence de Wendake met en demeure pour 2 M$ la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux.

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Émilie Arsenault avait déjà fait des signalements à la DPJ. Elle alléguait que son ex-conjoint pouvait être dangereux pour lui-même et pour ses enfants.

Elle avait des craintes quand Alex, 2 ans, et son frère Olivier, 5 ans, se retrouvaient seuls avec leur père. 

«Je ne dormais pas tranquille, j’étais stressée. J’étais tout le temps en alerte. Je gardais mon cellulaire près de moi. [...] On ne peut jamais se douter qu’une chose comme ça va arriver. Peu importe les situations qui sont survenues auparavant», a confié Mme Arsenault en entrevue au Québec Matin. 

Ses signalements pas pris au sérieux        

Émilie Arsenault met en demeure la DPJ et le ministère de la Santé, car elle estime que ses trois signalements à la DPJ n’ont pas reçu le traitement qu'il aurait fallu.

«Les dénonciations n’ont pas été prises au sérieux. Les délais de traitements aussi. Au 2e signalement, on m’a avertie 60 plus tard que ça n’allait pas être pris en charge. L’enquêteur m’avait dit que ça serait fait. Et le 3e signalement, ça a pris 30 jours et on ne l’a pas pris en charge», déplore la mère endeuillée.  

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, avait d’ailleurs commandé un rapport d’enquête afin de faire la lumière sur les tristes événements.

Le père accusé des meurtres        

Le 11 octobre 2020, les petits corps d’Alex et son frère aîné ont été découverts par les policiers dans une maison de la rue Chef-Nicolas-Vincent à Québec.

Quelques heures plus tôt, le père des deux enfants s’était rendu de lui-même à la centrale de police du parc Victoria afin de parler aux policiers. 

Le suspect, Michaël Chicoine, a depuis été accusé depuis de deux meurtres au 2e degré.