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L'article provient de TVA Nouvelles

Les signalements à la DPJ à la hausse dans la région de Chaudière-Appalaches

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Diane Tremblay | Journal de Québec

2022-06-14T15:53:39Z
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Le nombre de signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de Chaudière-Appalaches a connu une augmentation de 14,1% par rapport à l’année précédente. Pour la deuxième année de suite, les cas d’abus physiques représentent la problématique la plus souvent dénoncée devant la négligence. 

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La DPJ de Chaudière-Appalaches a traité 7 607 signalements en 2021-2022 comparativement à 6 665 l’an dernier, ce qui représente une augmentation de 14,1%. 

De ce nombre, 2 431 signalements ont été retenus, soit une baisse de 3,6%.  

En ce qui a à trait à la Capitale-Nationale, 10 518 signalements ont été reçus au cours de l’année, soit une baisse de 1%. Les signalements retenus (3 942) représentent une baisse de 5,8%. Les problématiques les plus fréquentes sont les mêmes. 

Pour l’ensemble du Québec, le nombre de signalements traités s’élève à 132 632. Cela signifie une hausse de 12,5%. Cependant, le nombre de signalements retenus a légèrement diminué (– 2,3%) avec 43 688. 

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«Encore cette année, nous avons assisté à une hausse considérable du nombre de signalements. Chaque jour, de plus en plus d’enfants et d’adolescents qui présentent des troubles anxieux ou des difficultés d’adaptation majeures sont en détresse et font face à une réelle souffrance», a affirmé Patrick Corriveau, directeur de la protection de la jeunesse de la Capitale-Nationale.  

«Or, les services spécialisés dont ils auraient besoin ne sont pas toujours disponibles en temps opportun. (...) Il y a encore beaucoup à faire pour atteindre notre idéal en tant que société bienveillante pour ces enfants», a-t-il ajouté. 

Selon Catherine Lemay, directrice de la protection de la jeunesse du Québec, il manque 900 travailleurs à l’échelle provinciale. Dans Chaudière-Appalaches, par exemple, le délai d’attente entre un premier contact pour une évaluation après un signalement s’élève à 24 jours. 

«Si on était capable d’ajouter du personnel, certainement que nous serions en mesure de diminuer nos délais de traitement, mais on travaille très fort pour ajouter du personnel en soutien, provenant de différents corps d’emploi, pour être capable de soutenir les intervenants pour qu’ils puisent se concentrer sur ce qu’ils ont à faire», a dit M. Corriveau. 

La pandémie   

Toujours d’après Mme Lemay, il existe une corrélation entre la pandémie et le nombre de signalements.  

«Pour les familles et les enfants vulnérables, cela a été encore plus difficile. (...) La pandémie a eu pour effet de refermer sur elles-mêmes des familles qui étaient déjà vulnérables à la base», a souligné Mme Lemay. 

«La bonne nouvelle, c’est qu’au niveau des signalements retenus, il y a une baisse. C’est donc que, au-delà des signalements qui sont rentrés, les DPJ ont réorienté les enfants qui n’avaient pas besoin de protection vers des services de proximité», a-t-elle poursuivi. 

Pour Caroline Brown, directrice de la protection de la jeunesse du CISSS Chaudière-Appalaches, il est primordial que les enfants et adolescents en détresse reçoivent le plus rapidement possible un suivi et des services qui répondent à leurs besoins.  

Écoutez l'entrevue de Philippe-Vincent Foisy avec Marie-Josée Audette, directrice de la protection à la Montérégie-Est journaliste en Ukraine sur QUB radio : 

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