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Dossier Epstein: des théories du complot reviennent hanter Donald Trump

MEGA/WENN
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Photo portrait de Gabriel  Ouimet

Gabriel Ouimet

2025-07-14T19:23:29Z
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Richesse démesurée, accès à des célébrités et des politiciens puissants, accusations de trafic sexuel impliquant des mineurs et manque de transparence: le dossier de Jeffrey Epstein revient hanter Donald Trump.

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Depuis son entrée en politique en 2015, Donald Trump n’hésite pas à courtiser les complotistes de la droite américaine en nourrissant des théories du complot qui seraient susceptibles de l’aider politiquement.

Lors de son premier mandat, il a notamment repris et défendu l’idée phare du mouvement conspirationniste Qanon selon laquelle il serait le seul à pouvoir libérer le monde d'une élite démocrate qui serait impliquée dans un réseau pédophile satanique mondial.

Pour beaucoup de membres du mouvement «Make America Great Again» (MAGA), Jeffrey Epstein incarnait le comportement dégénéré caractéristique de la société américaine élitiste impliquée dans le réseau. 

En mai 2021, une enquête du New York Times a même révélé que près d’un quart des républicains croyaient à une version «extrême» mise de l’avant par le mouvement, selon laquelle «le gouvernement, les médias et le monde financier aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan qui dirigent un réseau mondial de trafic sexuel d'enfants».

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Des figures proches du mouvement de Donald Trump mènent ainsi depuis plusieurs années une campagne sur les réseaux sociaux pour demander la publication de documents prétendument cachés par le gouvernement dans le dossier. 

L’élection de Donald Trump était censée apporter un règlement de comptes qui se fait toujours attendre chez ses partisans.

Démanteler «l’État profond», une promesse brisée?

Il y a deux semaines, le ministère de la Justice et la police fédérale (FBI) ont cependant décidé de ne pas divulguer davantage d’information concernant l’enquête, affirmant n’avoir découvert aucune «liste» de ses «clients» lors d’un examen approfondi du dossier.

Cette décision a causé un véritable tollé, notamment parce que l’équipe républicaine avait déjà annoncé qu’elle possédait plusieurs détails compromettants sur l’affaire. 

Le 23 juillet, le quotidien américain The Wall Street Journal a révélé que le département de la Justice a averti Donald Trump, lors d'une réunion en mai, que son nom figurait à plusieurs reprises dans les dossiers liés à l'affaire.

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Des figures influentes de la droite américaine ont ainsi souligné que plusieurs questions restent sans réponse, notamment quant à la relation qu’entretenait le président Trump avec Jeffrey Epstein.

La décision met également à mal une promesse phare de Donald Trump lors de la campagne électorale: celle de se débarrasser de «L'État profond».

Samedi, Trump a tenté de limiter les dégâts en publiant un long message dans lequel il a accusé la gauche d’être responsable de la situation sur Truth Social.

«Obama, Crooked Hillary, Comey, Brennan et les perdants et criminels de l'administration Biden, qui ont trompé le monde avec le canular Russie, Russie, Russie, 51 agents “de renseignements”, “THE LAPTOP FROM HELL” (l'ordinateur portable de l'enfer) et plus encore... ils ont créé les dossiers Epstein», a-t-il écrit dans un message décousu, tout en invoquant diverses autres théories du complot qu'il a lui-même contribué à crédibiliser dans le passé.

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