Donald Trump «a peu de moyens de faire pression sur Poutine»

Samuel Roberge
Alors que des discussions sont en cours entre les représentants des États-Unis et de la Russie pour organiser une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine dans les prochaines semaines — voire les prochains jours —, la réalité, selon un spécialiste de la Russie, est que «les moyens de pression du président Trump sont à ce moment-ci assez limités».
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«Il y a assez peu de moyens de faire pression sur Poutine», affirme Jean Lévesque, professeur à l’UQAM, en entrevue sur les ondes de LCN jeudi.
Sans vouloir se montrer «pessimiste», M. Lévesque doute fortement que les deux dirigeants puissent trouver un terrain d’entente qui soit acceptable pour les Ukrainiens, et qui permettrait de mettre fin à la guerre.
«Peut-être que [Vladimir Poutine] peut faire un peu de concessions, mais sur la question de l'OTAN, de la neutralisation de l'Ukraine, [les Russes] en parlent depuis le tout début de la guerre. Je vois mal comment ils peuvent céder là-dessus», évoque-t-il.
Mais dans une telle rencontre, chaque partie cherche à marquer des points auprès de son camp. Donald Trump, qui a promis de mettre fin rapidement au conflit s’il était élu, doit démontrer qu’il agit concrètement en ce sens. Quant à Vladimir Poutine, cette réunion lui permet de «s’acheter du temps».
«Poutine est quand même, même si ce n'est pas spectaculaire, dans une position de force sur le terrain», précise le professeur. «Depuis deux ans, il grappille des kilomètres de territoire ukrainien. Ça ne va pas très vite, mais cela épuise les ressources ukrainiennes. Et vous voyez aussi que l'appui occidental a fini par commencer à fléchir.»
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-haut.