Domtar à Windsor: la pire des nouvelles après une interminable attente
Les familles des travailleurs morts à l’usine Domtar sont atterrées

Catherine Bouchard
Les proches des deux victimes du tragique accident à l’usine de Domtar sont atterrés par la fin tragique des deux hommes, eux qui ont appris leurs décès après une quarantaine d’heures d’attente angoissante.
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À la suite de l’effondrement d’un échafaudage, l’opération de sauvetage pour rescaper Hugo Paré, 22 ans, et Yan Baillargeon, 39 ans, a duré plus de 35 heures. M. Baillargeon était originaire de Saint-Anselme, dans Chaudière-Appalaches, tandis que M. Paré demeurait à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Ils travaillaient pour un sous-traitant qui effectuait des travaux d’entretien.
« Ça nous a semblé une éternité. Beaucoup de stress, très peu de sommeil, mais aussi beaucoup d’espoir jusqu’à la toute fin », confie Kim F Baillargeon, la sœur de M. Baillargeon.

Opération de sauvetage périlleuse
L’opération, menée par les membres de l’unité de sauvetage en hauteur et en espaces clos du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke, en était une de minutie parce qu’il fallait éviter d’autres effondrements en retirant les pièces de la structure.
« Le corps de mon frère est présentement évalué par le coroner pour déterminer la cause du décès. Mon seul souhait en ce moment c’est qu’il n’ait pas souffert », espère la sœur éplorée.
Yan Baillargeon était père de deux enfants. Inondée de messages d’amour et de photos de souvenirs, la sœur de la victime est réconfortée de voir à quel point il était apprécié.

« Il est parti aimé. Yan c’était un petit clown, il faisait rire tout le monde, autant les grands que les enfants. Son sourire était définitivement contagieux et il va manquer à énormément de personnes », évoque-t-elle, en ajoutant que la famille se console en sachant qu’il a rejoint son père, décédé il y a cinq ans.
La famille d’Hugo Paré n’a pas souhaité s’adresser aux médias. Les hommages de proches et amis étaient toutefois très nombreux sur les réseaux sociaux, témoignant de la personne appréciée qu’il était.
Des collègues dévastés

Plusieurs collègues des deux travailleurs ont aussi exprimé leur désarroi face au drame. « Je ne peux pas croire encore que vendredi passé était ta dernière journée de travail avec nous. Nous avons espéré jusqu’à la dernière minute que tu réussisses à survivre à ce tragique accident. Merci la vie de m’avoir permis de connaître un bon employé ainsi qu’un bon garçon comme toi », a écrit l’un d’eux, ajoutant que la vie est bien injuste parfois.
Le premier ministre François Legault a aussi offert ses condoléances aux familles en deuil. « Quel drame. Mes pensées vont aux familles et aux proches des deux travailleurs retrouvés sans vie à l’usine Domtar de Windsor. »