Dominic Arpin sur son ascension inoubliable au Kilimandjaro
Dominic Arpin anime «Vlog», les dimanches 18 h 30, à TVA et sur TVA+. Les deux saison des «Crinqués» sont disponibles sur TVA+. Son livre «La vie commence où la peur s’arrête» est disponible en librairie. Il donne également des conférences en lien avec son livre. Plus d’informations au dominicarpin.ca.

Nathalie Clark
En septembre 2023, l’animateur Dominic Arpin a pris la direction de la Tanzanie pour réaliser un défi qui marquera sa vie: gravir le Kilimandjaro. Cette aventure hors du commun s’inscrivait dans le cadre d’un tournage avec un groupe de Québécois et l’alpiniste Marie-Pierre Desharnais pour la série Les crinqués. Une grande expédition qu’il raconte d’ailleurs dans le chapitre final de son nouveau livre La vie commence où la peur s’arrête.
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Dès son arrivée, l’animateur a ressenti un profond dépaysement. C’était son premier séjour en Afrique, et l’intensité du choc culturel l’a frappé de plein fouet. «On dirait que la vie est branchée sur le 220 là-bas. Tout va plus vite, tout est plus coloré, plus bruyant. Dès que je suis arrivé à Moshi, j’ai senti que ce voyage allait me marquer à jamais.»
Moshi, ville vibrante aux portes du Kilimandjaro
Avant d’entamer l’ascension, Dominic a exploré Moshi, cette ville animée de 150 000 habitants située au pied de la montagne. «Le photographe en moi était émerveillé. J’ai pris 500 photos en une heure tellement tout me fascinait. Le marché de Moshi, avec ses fruits éclatants de couleurs et ses marchands débordants de vie, a été l’un des moments forts de mon séjour. Après ça, on est allés marcher jusqu’à une chute d’eau, la plus haute de Tanzanie, où on s’est baignés. C’était magique.»

Une ascension éprouvante
L’ascension du Kilimandjaro a duré six jours, rythmés par les refuges obligatoires permettant de s’acclimater à l’altitude et d’y passer les nuits. Dominic et son groupe ont emprunté la route Marangu, un sentier de 88 km réputé pour sa beauté. Mais au-delà de la marche, c’est l’altitude qui met les corps à rude épreuve. «Ce n’est pas de l’alpinisme technique, mais les deux dernières journées sont terribles. J’avais des maux de tête si intenses que j’avais l’impression que mon crâne allait exploser. C’est un défi autant physique que mental, parce qu’il faut marcher extrêmement lentement pour éviter le mal des montagnes.»
Le sommet, entre larmes et fierté
Le manque de sommeil et l’anxiété ont compliqué l’expérience pour Dominic, mais atteindre le sommet à 5895 mètres restera un souvenir impérissable. «Quand j’ai touché le panneau au sommet, j’ai braillé comme un bébé. J’étais vidé, mais tellement fier d’avoir réussi. On est restés 15 minutes seulement, le temps d’une photo et de gros câlins avec l’équipe. Après, tout ce que je voulais, c’était redescendre pour enfin aller dormir. Cette journée-là, entre la montée, la descente et l’insomnie, ça faisait 36 heures sans sommeil.»

Un voyage intérieur transformateur
Si l’épreuve a été douloureuse, elle a aussi été profondément libératrice. «Ce genre de défi t’apprend à foncer malgré la peur. Sur le Kilimandjaro, j’ai vu des gens être évacués parce qu’ils n’étaient pas acclimatés. Moi aussi j’avais peur que mon corps lâche. Mais je me répétais: “La vie commence où la peur s’arrête.” Ça m’a permis de réaliser que je suis capable de choses que je n’aurais jamais imaginées, comme cette ascension ou encore courir des ultramarathons.»
Des paysages à couper le souffle
Malgré la souffrance, Dominic garde en mémoire des images inoubliables. Il a marché au-dessus des nuages, témoin de levers de soleil irréels et de glaciers majestueux au sommet. «C’est comme si le monde s’était renversé. Tu vois le soleil surgir sous les nuages, c’est irréel. Et au sommet, le contraste entre la pierre volcanique et les immenses banquises de glace est saisissant. C’est le plus beau paysage que j’ai vu de ma vie.» Ce premier contact avec l’Afrique a aussi laissé une empreinte humaine profonde. «Les gens sont accueillants, souriants. Il y a une énergie dans l’air qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. J’ai déjà hâte d’y retourner.»