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Culture

Dominic Arpin s'ouvre sur le syndrome du nid vide qu'il a vécu après le départ de son fils

Dominic Arpin anime actuellement «Les lève-tôt» avec Ingrid Falaise et Tatiana Polevoy, du lundi au vendredi dès 5 h 25 à Rythme Fm. À la rentrée, Il sera de retour à «Vlog», les dimanches, à TVA.

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Samuel Pradier

2025-07-18T10:00:00Z
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Malgré toutes ses activités d’animateur, de sportif et d’homme d’affaires, Dominic Arpin a toujours été très proche de ses deux enfants, Laurence et Thomas. Mais quand le petit dernier a quitté le foyer familial, Dominic et sa conjointe, Annie, ont dû apprendre à vivre avec le vide laissé par leur fils. Il a accepté de nous parler du syndrome du nid vide, qui a finalement trouvé une belle conclusion.

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Dominic, comment as-tu réagi lorsque ton fils a décidé de quitter la maison?

Quand Thomas nous a annoncé qu’il voulait déménager avec sa blonde, ça me faisait un peu de peine qu’il quitte le nid familial. En même temps, je suis parti de chez mes parents à l’âge de 16 ans et je ne suis jamais retourné vivre chez eux. Mon fils avait 20 ans quand il est parti, et il est allé habiter à quelques minutes seulement de chez nous. Ça ne me faisait pas grand-chose, je me suis dit qu’on allait garder contact, que c’était le cours normal des choses.

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Est-ce que ta conjointe a réagi de la même façon?

Pas du tout. Elle était dévastée quand il est parti. Ils ont fait une espèce de cérémonie dans la cour, c’était vraiment comme un deuil. La maman qui voit son fils quitter la maison, c’était difficile. Les deux premières semaines après son départ, on trouvait toutes sortes de prétextes pour aller chez lui. On était tout le temps chez eux, je l’invitais au restaurant avec sa blonde, on voulait garder le contact. Ensuite, la vie étant ce qu’elle est, chacun a repris ses habitudes. Il venait les fins de semaine, puis pas nécessairement tous les weekends. On s’est détachés normalement, petit à petit.

As-tu ressenti un vide à un moment donné?

C’est étrange, mais chaque fois que je le voyais, qu’il venait à la maison, je commençais à m’ennuyer davantage de lui. Je n’avais pas vraiment de regret, mais je me disais que c’était mon dernier enfant qui quittait la maison, qu’il n’y aurait plus d’enfant chez nous. C’était la première fois, depuis 28 ans qu’on est ensemble, ma blonde et moi, qu’on était juste tous les deux dans la maison. Quand on s’est rencontrés, j’avais déjà une fille; on a donc toujours eu un enfant avec nous. Là, d’un seul coup, on s’est retrouvés juste tous les deux. C’était spécial, au départ.

Avez-vous rapidement trouvé une nouvelle routine dans la maison?

On a vite vu les avantages de tout ça. On a retrouvé une intimité. Il n’y avait plus personne dans la maison, on n’avait plus besoin de se synchroniser pour se rapprocher, on pouvait décider de manger à l’heure qu’on voulait... On a beaucoup profité de ce moment à deux pour se retrouver. Mais j’avais quand même une espèce de regret de ne pas avoir profité autant que j’aurais pu ou dû de sa présence à la maison. Dans les dernières années, j’ai beaucoup travaillé, j’ai aussi beaucoup voyagé. J’avais des deuils, des choses que j’aurais aimé vivre avec lui et que je n’ai pas vécues. J’avais l’impression d’être passé à côté de quelque chose.

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Mais finalement, Thomas est revenu vivre chez vous. Comment s’est passé ce retour?

Un an après, il nous a annoncé que ça ne fonctionnait pas avec sa copine et qu’il voulait revenir. C’est étrangement ma blonde qui a eu plus de résistance au départ. Elle voulait s’assurer qu’il avait gagné en autonomie et qu’il fallait que ça se reflète à la maison, qu’il participe plus aux tâches... Moi, j’étais juste content qu’il revienne. C’était comme si la vie m’envoyait une deuxième chance de passer du temps de qualité avec Thomas. Une fois que tu as vécu l’absence, tu comprends que la présence est significative. Je te dirais que depuis qu’il est revenu, il me trouve fatigant. Je suis toujours en train de lui faire des câlins, je descends parfois juste pour le regarder jouer aux jeux vidéo... On dirait que ça nous a rapprochés d’une certaine manière.

As-tu l’impression de rattraper ce que tu pensais avoir raté?

Exactement. Je n’ai pas été un père absent, mais il y a des choses que je n’ai pas savouré autant que j’aurais voulu. Maintenant, je peux en profiter autant que je veux. C’est sûr que la routine revient avec le travail, il est retourné à l’université, on ne se voit pas nécessairement autant que j’espérais. Mais les moments qu’on passe ensemble, j’en profite. Je pense qu’il va être à la maison encore trois ou quatre ans, le temps de ses études universitaires, et je suis vraiment content.

Avais-tu les mêmes sentiments lorsque ta fille aînée, Laurence, a quitté la maison?

Ce qui est particulier, c’est que Laurence était ma fille les week-ends, puisqu’elle habitait avec sa mère durant la semaine. Elle n’a jamais vécu à la maison à temps plein, contrairement à Thomas. Quand Laurence est partie, ça m’a fait quelque chose, mais cela n’a pas été la même cassure qu’avec Thomas. Si Laurence avait toujours vécu à la maison, j’aurais trouvé ça vraiment difficile de la voir partir. On avait une relation père-fille très forte, j’étais le papa protecteur.

Avez-vous ressenti un certain vide après le départ de Thomas?

Elle me l’a dit plus tard, mais après son départ, ma blonde descendait dans la chambre de Thomas pour pleurer. Notre sous-sol était comme son appartement, on était habitués à entendre sa présence, mais quand il est parti, il n’y avait plus de bruit. C’était comme un vide dans la maison qu’on ressent physiquement et psychologiquement, et il a fallu se réapproprier l’espace. On a gardé sa chambre, mais on a réaménagé les autres pièces pour qu’on puisse les occuper avec nos propres activités. Mais c’est vraiment agréable depuis qu’il est revenu.

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