Disparition d’une fillette de 3 ans: «Qu'est-ce qu'on cherche réellement en ce moment?»

Alors que l’inquiétude grandit autour de la disparition d’une fillette de trois ans, les enquêteurs poursuivent leur travail minutieux pour reconstituer les derniers instants qui précèdent le signalement de la mère aux autorités.

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Selon l’ex-enquêteur du Service de police de la Ville de Québec, Roger Ferland, les autorités tentent actuellement de reconstruire «le plus fidèlement possible la ligne du temps», de la dernière fois où l’enfant a été vue jusqu’au moment de l’appel à la police.

«À partir de toutes les informations qu'ils recueillent, ils font fouiller des secteurs précis pour être capables d'arriver, d'éliminer la possibilité que l'enfant puisse être là», a-t-il expliqué lundi en entrevue à LCN.

Rappelons que des recherches sont menées depuis dimanche après-midi dans l’arrondissement de LaSalle à Montréal, mais aussi à Coteau-du-Lac et dans le secteur de North Lancaster en Ontario.

Un poste de commandement dirige toutes les opérations. M. Ferland souligne l’importance cruciale du ou des premiers témoins dans ce genre d’enquête.

«Tu sais, des fois ton témoin peut devenir ta personne suspecte, mais il faut que tu t'occupes d'elle beaucoup à ce moment-là, comprendre les causes et les circonstances parce que c'est elle qui t'amène cette information-là», a-t-il dit notamment en parlant de la mère de l’enfant.

Des outils comme la géolocalisation du cellulaire, l’analyse des caméras de surveillance ou les déplacements du véhicule sont aussi précieux dans cette enquête.

La présence d’un petit chien, un chihuahua, avec la fillette ajoute un élément supplémentaire aux recherches: «[On a] donc deux indices possibles à retrouver pour les citoyens. Mais ils font des fouilles et ils font traquer des gens dans tous les secteurs possibles où est-ce qu'ils découvrent de l'information à partir des renseignements, des témoins de ce qu'ils découvrent en ce moment dans la ligne du temps.»

En début de soirée, la Sûreté du Québec a indiqué qu'un animal qui pourrait correspondre à celui recherché a été retrouvé mort en bordure de l'autoroute 30.

Le peu d’information que possède la police pour élucider cette affaire reste inquiétant, a confié l’ancien policier. «C'est l'inquiétude que j'ai de me dire, "qu'est-ce qu'on cherche réellement en ce moment?". Je voudrais bien qu'on retrouve la jeune fille en vie, c'est ce qu'on souhaite tous. Mais de la façon qu'on fait nos recherches en ce moment, j'ai l'impression qu’on ne nous donne pas beaucoup d'informations.»

Voyez l’entrevue complète ci-dessus