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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Discours de Legault: «du réchauffé» d’un premier ministre «qui fait pitié», affirme Magali Picard

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2025-09-30T20:59:07Z
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La présidente de la FTQ, Magali Picard, n’a pas mâché ses mots à l’égard de François Legault, qu’elle accuse d’avoir livré un discours réchauffé en s’attaquant aux «méchants syndicats» et «aux immigrants» dans le but de remonter dans les sondages.

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«C’est un premier ministre qui me fait pitié. J’écoutais son discours réchauffé: on va couper dans la fonction publique, on va faire la guerre aux immigrants, sinon on va les retrouver encore plus dans la rue que les gens qui ont besoin de l’aide sociale. Ce sont les méchants médecins qui gagnent 400 000$ par année», a dénoncé la cheffe syndicale.

«Il dit que notre économie est la meilleure depuis 2018, meilleure que celle de tout le monde. Mais a-t-il parlé du nombre de travailleurs qui cumulent deux ou trois emplois et qui doivent recourir aux banques alimentaires? Si on manque de logements au Québec, si nos écoles sont en difficulté, ce n’est pas parce qu’il a distribué des chèques-cadeaux aux contribuables ou réduit les impôts de plusieurs milliards de dollars. Non, non, non... C’est parce qu’on a trop d’immigrants», a-t-elle ironisé.

«Si on n’avait pas des milliers d’immigrants, un paquet d’usines fermeraient demain matin», a ajouté Mme Picard.

En s’attaquant aux cotisations syndicales et à la formule Rand, François Legault et son ministre du Travail cherchent à créer un problème qui n’existe pas, selon elle. Le premier ministre s’indigne de certaines positions syndicales, notamment celle de la FAE, qui conteste la loi 21 sur la laïcité.

«Ce n’est pas la transparence qu’ils veulent, c’est museler», a pesté Mme Picard.

Elle affirme que la transparence syndicale est déjà en place: les centrales sont auditées par des firmes indépendantes et les rapports sont publiés sur leurs sites internet.

«On n’a pas besoin de revoir la formule Rand, de toute façon. Elle a été contestée au début des années 1990, et les juges ont complètement rejeté ce que voulaient les gouvernements», a-t-elle rappelé.

À la sortie du discours du premier ministre, le ministre du Travail, Jean Boulet, a pour sa part réitéré que les syndicats doivent faire preuve de plus de transparence.

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