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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Deux jeunes filles de la DPJ abusées sexuellement en famille d'accueil: après le père, le fils sera lui aussi accusé

Chrystopher Jean doit comparaître le 16 novembre pour des accusations à caractère sexuel sur l’une des victimes de son père, condamné à 10 ans de détention

Chrystopher Jean et son père, Éric, le 6 novembre 2023.
Chrystopher Jean et son père, Éric, le 6 novembre 2023. Photo Pierre-Paul Biron
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2023-11-07T20:30:00Z
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Le fils de l’homme condamné lundi à 10 ans de pénitencier pour avoir abusé sexuellement de deux jeunes filles placées chez lui par la DPJ aurait présumément agressé l’une des adolescentes lui aussi. Chrystopher Jean doit comparaître à la mi-novembre pour répondre à des accusations d’agression sexuelle et de contacts sexuels.

• À lire aussi: Famille d'accueil pour la DPJ: 10 ans à l'ombre pour avoir agressé deux adolescentes

• À lire aussi: Agressions sexuelles dans une famille d'accueil: inquiétudes pour un collectif d’anciens de la DPJ

L’histoire déjà troublante impliquant deux jeunes filles placées en famille d’accueil dans une résidence de Val-Bélair prend une tournure encore plus déconcertante.

Le fils de l’homme condamné à 10 ans de détention pour ses crimes lundi a reçu une sommation à comparaître le 16 novembre prochain selon des documents judiciaires consultés par Le Journal.

Chrystopher Jean sera à ce moment officiellement accusé d’agression sexuelle, de contact et d’incitation à des contacts sexuels sur une personne de moins de 16 ans. 

Même victime présumée

Le jeune homme de 24 ans accompagnait son père Éric au palais de justice de Québec lundi quand ce dernier a pris le chemin de la détention.

Or, les enquêteurs et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ont des raisons suffisantes de croire que le père n’est pas le seul à avoir infligé des sévices à l’adolescente qui était placée en famille d’accueil dans la résidence familiale par la DPJ.

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Selon la sommation consultée par Le Journal, Chrystopher Jean aurait lui aussi abusé de la jeune fille sur une période de 5 mois au début de l’année 2017. L’accusé venait alors tout juste de célébrer ses 18 ans.

Chrystopher Jean
Chrystopher Jean Photo tirée de la page Facebook de Chrystopher Jean
10 ans à l’ombre pour le père

Rappelons que son père, Éric Jean, a été condamné lundi à 10 ans de détention pour des agressions sexuelles sur deux jeunes adolescentes placées chez lui. Les premiers événements sont survenus au milieu des années 2000 tandis que la deuxième victime a été agressée sur quelques années à partir de 2015.

L’homme de 56 ans a reconnu avoir drogué une de ses victimes avec des somnifères pour commettre ses agressions. À une reprise, il l’a conduite jusqu’à Shawinigan pour l’agresser en compagnie de son beau-frère de l’époque, David Hudon. Ce dernier fait également face à une accusation d’agression sexuelle pour cet événement.

Éric Jean a aussi eu des relations complètes avec sa deuxième victime, ainsi que des fellations et masturbations «régulières» sur la période des infractions.

Dans les deux cas, le résumé des faits déposé au tribunal lundi fait état de signalements par les victimes à des intervenants de la DPJ. Dans le premier cas, la jeune fille a été sortie de la résidence d’Éric Jean, mais l’homme n’a pas perdu son statut de famille d’accueil. C’est le signalement de la deuxième victime, 19 ans plus tard, qui a mené à l’ouverture d’une enquête policière et à la plainte de la première jeune femme.

Réaction de la DPJ

Appelée à expliquer ce qui a pu se produire pour que deux enfants soient agressés dans cette famille sur une aussi longue période, la Direction de la protection de la jeunesse régionale a assuré poser «tous les gestes nécessaires afin d’éviter qu’une telle situation, qui nous bouleverse tous, ne se produise».

«Le CIUSSS de la Capitale-Nationale tient à rassurer la population, les usagers et leurs familles et à souligner le professionnalisme et la bienveillance des intervenants et des familles d'accueil qui œuvrent au quotidien pour assurer le bien-être et la sécurité des enfants», a ajouté la direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale, sans toutefois commenter directement le cas de la famille Jean.

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