Des victimes du pasteur Guillot dénoncent une lettre des églises baptistes

Des victimes du pasteur Guillot, reconnu coupable de sévices physiques sur des enfants, sont indignées à la suite d'une récente lettre publiée sur le site de l’Association d’Églises baptistes évangéliques au Québec. 

• À lire aussi: Victime de la violence d’un pasteur: excédé par la lenteur du système

• À lire aussi: Le pasteur Guillot coupable de 18 des 22 chefs d’accusation

• À lire aussi: 5,8 M$ réclamés au pasteur Guillot

Ils jugent que l'Association manque de compassion pour ceux qui ont subi la violence du pasteur.

«Très difficile, très souffrant pour les victimes parce que l’on a l’impression de se faire constamment réagresser lorsqu’on qu’ils nient, qu’ils mettent la faute sur les autres et qui se victimisent», mentionne Josh Seanosky, une victime du pasteur Guillot.

Pour Marc Levasseur, une autre victime, la situation est choquante, mais pas surprenante. Selon lui, l'association nie sa part de responsabilité.

«Ce n’est pas un imbroglio, ça là! On parle de vies "scrappées", de gens qui n'ont jamais poursuivi leur scolarité. Ils ont été absents des procédures criminelles tout le temps. On a eu un verdict criminel de 18 chefs d'accusation, le silence total. Des mois après, tout ce qu'ils disent, c'est qu'eux sont victimes de nos poursuites. C'est vraiment, vraiment fâchant», dit-il.

En avril dernier, l'homme a été reconnu coupable de 18 chefs d'accusation pour des sévices physiques et psychologiques sur cinq victimes.

L’association reconnait la publication de la lettre, mais refuse de commenter le dossier puisqu’il se retrouve devant les tribunaux.