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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Québec 2022: François Legault propose des mini-hôpitaux privés

L'idée a été lancée pour la première fois samedi

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Marc-André Gagnon et Gabriel Côté

2022-09-04T04:37:22Z
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Au moment où la situation dans les urgences continue à se dégrader, le premier ministre sortant a lancé hier son idée de « mini-hôpitaux privés », tout en reprochant au chef conservateur de prôner un système de santé à deux vitesses. 

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Flanqué de son ministre sortant de la Santé, Christian Dubé, à sa gauche ainsi que de sa candidate dans Anjou–Louis-Riel, Karine Boivin Roy, complètement à sa droite, François Legault était de passage hier à Montréal pour cette annonce.
Flanqué de son ministre sortant de la Santé, Christian Dubé, à sa gauche ainsi que de sa candidate dans Anjou–Louis-Riel, Karine Boivin Roy, complètement à sa droite, François Legault était de passage hier à Montréal pour cette annonce. Photo Marc-André Gagnon

Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, a présenté un concept inédit, qualifié de « mini-hôpitaux privés », à mi-chemin entre un groupe de médecine familiale et un hôpital, dont les services seraient remboursés par le régime public.

Deux de ces cliniques médicales privées seraient construites d’ici 2025 : l’une dans l’est de Montréal, l’autre à Québec. Chacune coûterait 35 millions de $ puis serait financée et gérée entièrement par le privé à la suite d’un appel d’offres.

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Elles comprendraient une urgence ouverte 24 heures sur 24 pour traiter des cas mineurs et des salles de chirurgies d’un jour. 

« Ce qu’on propose, c’est d’innover dans la place du privé, mais avec des services qui seraient gratuits pour les patients », a résumé François Legault, qui était de passage dans la circonscription d’Anjou, à Montréal.

L’objectif, a expliqué le ministre sortant de la Santé, Christian Dubé, demeure celui d’offrir un « meilleur accès à la première ligne » en développant une offre « complémentaire ».

Le privé, un sujet délicat

M. Legault a reconnu que la place du privé dans le réseau de la santé, « c’est toujours un sujet un peu délicat au Québec ». 

Puis rapidement, ses propos ont visé son rival Éric Duhaime — qu’il n’a toutefois pas nommé directement. Rappelons que le chef conservateur s’était engagé vendredi à faire davantage de place au privé dans le secteur de la santé. 

« Il y en a d’autres, a continué le chef caquiste, qui proposent un système à deux vitesses où les riches pourraient se payer des assurances et donc avoir des services que les pauvres ne peuvent pas se payer. Nous à la CAQ, c’est bien clair : on est un parti modéré, on est un parti pragmatique, pas dogmatique. Ce qu’on propose, c’est d’innover [...] avec le privé. » 

Déjà à deux vitesses

Plus tard dans la journée, le chef conservateur a réagi en affirmant que le système actuel était déjà à deux vitesses, puisque les consultations au privé sont permises.

« Sans me nommer, il attaque notre programme et il dit que c’est un système de santé à deux vitesses. Juste vous dire que le système de santé à deux vitesses, c’est le système actuel », a souligné à son tour M. Duhaime lors d’un point de presse dans un vignoble de la Mauricie.

Les conservateurs voudraient permettre à tous d’adhérer à une assurance complémentaire privée, ce qui devrait raccourcir les listes d’attentes dans le système public, selon eux.

En fin de compte, M. Duhaime se dit heureux de la tournure des choses.

« On souhaiterait que tous les partis politiques soient en faveur d’un système privé en santé. [...] On est contents de voir que la CAQ considère un peu moins tabou le mot en P, et c’est une bonne nouvelle. »

– Avec Jules Richer

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