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L'article provient de TVA Sports
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Des Lions de Trois-Rivières aux Canucks de Vancouver: le parcours atypique d’Arturs Silovs

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Jonathan Bernier et Kevin Dubé

2024-05-13T16:00:00Z
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EDMONTON | Résister à Connor McDavid et Leon Draisaitl n’est pas une mince tâche lorsqu’on est un gardien aguerri de la LNH. Ça l’est encore moins lorsqu’on a à peine quelques poils au menton et qu’on est lancé dans la fournaise des séries éliminatoires.

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C’est pourtant ce qu’Arturs Silovs parvient à faire de façon plutôt admirable depuis bientôt une semaine. Dimanche soir, à titre d’exemple, le gardien letton de 23 ans a repoussé 41 tirs pour aider les Canucks à prendre les devants 2 à 1 dans leur série face aux Oilers.

Photo AFP
Photo AFP

Silovs est débarqué dans la série précédente face aux Predators de Nashville, en raison des blessures de Thatcher Demko et de Casey DeSmith.

Si son nom était pratiquement inconnu des amateurs de hockey qui suivent les activités de la LNH, il a assurément sonné une cloche parmi les partisans des Lions de Trois-Rivières.

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Choix de sixième tour (156e) des Canucks en 2019, Silovs a disputé 10 matchs avec les Lions à la fin de la saison 2021-2022. En manque de gardien, les Lions avaient bénéficié d’un prêt des Canucks d’Abbotsford de la Ligue américaine de hockey (LAH), le club-école de l’équipe du même nom évoluant à Vancouver.

«Je n’étais pas souvent avec l’équipe principale [à Abbotsford]. Je participais surtout aux entraînements, a raconté Silovs. Je cherchais à m’adapter au hockey chez les professionnels, c’était ma première saison. Les Canucks devaient prendre une décision dans mon cas. Ils ont fini par me trouver une équipe.»

En séries grâce à lui

Des cinq hommes masqués qui ont porté l’uniforme des Lions cet hiver-là, il avait de loin été le plus solide. Il avait remporté 6 de ses 10 départs, affichant une moyenne de buts alloués de 2,37 et un taux d’efficacité de ,920.

«On se battait pour notre survie et il nous avait aidés à rentrer en séries. On voyait le potentiel qu’il avait. C’est un gars athlétique qui s’était pointé chez nous avec une bonne attitude et qui travaillait fort dans les entraînements», s’est rappelé Éric Bélanger, celui qui dirigeait les Lions lors de cette saison.

Si Bélanger se souvient bien du gardien letton, les souvenirs du gardien letton sont plutôt flous.

«Je me rappelle qu’à mon premier match, nous avions gagné 1-0. C’était un bon départ, surtout quand tu débarques avec une nouvelle équipe», a-t-il déclaré.

Un bon tremplin

Il faut dire que Silovs n’était demeuré qu’un mois dans la cité de Laviolette. Sans compter qu’il était débarqué à la mi-mars dans un contexte plutôt particulier.

La pandémie de COVID-19 faisait encore rage et le Canadien avait été aux prises avec un nombre infernal de blessures dans son équipe, ce qui avait forcé l’équipe à rappeler de nombreux joueurs du Rocket de Laval. Par conséquent, ceux-ci avaient dû faire de même avec les Lions.

Au total, les Lions avaient vu 86 joueurs différents porter leur uniforme lors de cette saison. Du jamais vu. On avait même fait appel à des patineurs de la Ligue nord-américaine de hockey.

«Je ne me souciais pas trop [du mouvement de personnel]. Je me concentrais sur moi et sur mes performances. Je voulais être le meilleur gardien possible. On m’avait renvoyé là-bas et je me disais que c’était l’équipe que je devais aider à gagner.»

Quelques semaines plus tard, Silovs poursuivait sur sa lancée en aidant la Lettonie à mettre la main sur la médaille de bronze lors du Championnat mondial de hockey, étant nommé le joueur le plus utile de la compétition.

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