Dernier mandat de Valérie Plante: Québec «perd une alliée», affirme le maire Bruno Marchand

Avec le départ annoncé de la mairesse Valérie Plante à la fin de son mandat, Québec perdra une alliée, a affirmé le maire de Québec, qui a salué le courage et l’engagement de son homologue de Montréal. 

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«On perd une alliée», a exprimé le maire Bruno Marchand, mercredi, quelques heures après l’annonce officielle faite à Montréal. Le maire de Québec note que c’est M^me Plante qui avait accepté que Montréal se prive d’un financement de 800 millions $ pour permettre à la capitale de boucler le financement du tramway, à l’époque. 

Il ajoute qu’elle a été des mêmes batailles que lui sur le financement du transport collectif, l’adaptation aux changements climatiques et la lutte à l’itinérance.

Atomes crochus

Le maire Marchand avait des atomes crochus avec sa consœur de l’autre bout de la 20 et il affirme avoir été inspiré par elle. Loin de la concurrence, sous le règne de M^me Plante, Québec et Montréal vivaient en «saine compétition», selon lui.

«Il faut remercier M^me Plante pour son engagement. [...] Je salue le courage de cette femme-là, le courage d’avoir amené des changements, sa capacité à transformer Montréal.» Pour lui, les actions de Valérie Plante ont eu un «impact sur l’ensemble du milieu municipal, sur tout le Québec.»

Il a également souligné l’honnêteté et la sincérité de son homologue de la métropole, qui a expliqué que c’est en raison d’un manque d’énergie qu’elle a choisi de ne pas solliciter de troisième mandat. Une situation qu’il comprend, parce que selon lui, travailler à implanter des changements, «ça épuise plus vite».

Vendeurs de crème glacée

La politique fait vieillir plus rapidement, constate-t-il, avec les vents contraires et les critiques. «Il y a un lourd tribut à payer. Tu paies de ta personne parce que tu crois à ta communauté. [...] La seule façon d’avoir un maire populaire, c’est d’avoir un maire qui vend de la crème glacée, qui dit à tout le monde qu’ils sont extraordinaires et qui n’amène aucun changement.»

Le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, s’est dit surpris de la décision de M^me Plante, qui, selon lui, «a amené quelque chose de très rafraîchissant» dans la politique municipale. «Je trouve ça dommage, mais je respecte le fait qu’on peut avoir envie de faire autre chose dans la vie.»

Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, était déçue de perdre l’apport de cette personne «phare pour les femmes en politique». «Pour les villes qui sont plus basées sur la création de milieux de vie, la justice sociale et l’environnement, c’est une bonne perte. La politique municipale, ça devient de plus en plus difficile pour tout le monde.»