Denise Filiatrault réagit au décès de son amie Denise Bombardier: «Elle avait peur de la maladie»

Raphaël Gendron-Martin
«C’est épouvantable. C’est arrivé bien vite. On ne s’attendait pas à ça personne, si vite que ça. Jamais, jamais, jamais dans 100 ans.» Au bout du fil, c’est une Denise Filiatrault chagrinée d’avoir perdu Denise Bombardier, une amie et sa voisine en Floride, que Le Journal a contactée.
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«Denise, c’était une fille qui semblait arrogante, sûre d’elle. Mais elle avait un côté de petite fille de quatre ans et demi, des fois, mentionne Mme Filiatrault. Elle avait peur de la maladie, elle avait peur qu’il arrive quelque chose. Elle se défendait en ayant l’air sûre d’elle pour tout, ce qui n’était pas le cas.»
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«Ma fille Danièle [Lorain] savait qu’elle n’était pas bien parce qu’elle lui avait dit qu’elle avait toujours mal quelque part depuis un an. Elle ne voulait pas se faire soigner.»
Denise Filiatrault connaissait bien Denise Bombardier. Quand la première avait acheté son condo en Floride, la seconde en avait aussi acheté un «peut-être deux ans après». Les deux voisines se voyaient régulièrement.
«C’était une lève-tôt et moi aussi, raconte Mme Filiatrault. Elle venait prendre un café vers 7h30-8h à la maison. On jasait. C’était une fille qui s’intéressait à tout. Je l’aimais bien.»


Généreuse et intelligente
Quand elle a appris son décès, mardi matin, Denise Filiatrault a eu de la peine. «Je n’étais pas gênée avec elle. Quand elle partait, je répondais de mon côté! On s’entendait bien. [rires] C’était une fille généreuse. Elle adorait son fils, sa petite-fille, ses amis.»
«On perd une femme intelligente, qui savait de quoi elle parlait, qui n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait, qui était fort intéressante, ajoute Mme Filiatrault. Elle était très cultivée. Elle faisait part de son savoir à beaucoup de jeunes.»
Âgée de 92 ans, Denise Filiatrault pense-t-elle à sa propre mort quand elle perd une amie proche comme Denise Bombardier? «C’est évident. Mais tu essaies de ne pas trop y penser. Il te reste si peu que s’il faut que tu te mettes à penser à ça, tu te rachèves... Alors, non!»