Démantèlement du campement à McGill: comment les policiers devraient-ils s’y prendre?

Le premier ministre François Legault a demandé aux policiers de démanteler le campement propalestinien à l'Université McGill, lors d’un point de presse jeudi.

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Il s’en est toutefois remis aux policiers pour déterminer le meilleur moment et la meilleure façon d’agir.

«Tu ne peux pas agir comme ça sur un coup de tête», prévient Mario Berniqué, capitaine retraité de la Sûreté du Québec, en entrevue à LCN.

Selon ce dernier, les interventions doivent toujours être décidées «selon des renseignements qui sont validés et qui peuvent mettre en péril la sécurité des citoyens».

Il est aussi important de «respecter le droit des manifestants, le droit à la parole, mais dans une mesure».

Dans le cas spécifique du campement propalestinien de l’Université McGill, entouré de bâtiments et d’une clôture, les policiers devront bien communiquer avec les manifestants pour que leur intervention se déroule sans anicroche.

«Il faut s’adapter au terrain, à la situation, mais il faut faire des avis verbaux avant d’intervenir, en français et en anglais, explique Mario Berniqué. [...] La police doit faire part de ses intentions, de ce qu'elle veut faire, leur donner des portes de sortie, leur donner des délais pour que ce soit fait dans un contexte respectueux en suivant les normes.»

Un important déploiement policier se trouve près du campement, jeudi après-midi, puisque deux manifestations, une propalestinienne et une pro-israélienne, étaient organisées au même moment.