Demandeurs d’asile qui fuient Trump: l’immigration s’invitera-t-elle dans la campagne électorale?
TVA Nouvelles
Le Parti conservateur et le Bloc Québécois pourraient bénéficier si l’immigration devient un sujet important dans la campagne électorale, selon le chroniqueur Antoine Robitaille.
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Le Journal de Montréal rapportait lundi soir que les autorités frontalières avaient enregistré des hausses importantes des demandes d’asile depuis le début de l’année.
Plus de 200 migrants ont d’ailleurs été interceptés la fin de semaine dernière à la frontière de Saint-Bernard-de-Lacolle dans la foulée des politiques de déportation de l’administration Trump.
«Ça peut ramener à l’avant-plan un aspect du bilan Trudeau qui est caché actuellement, mentionne M. Robitaille. C’est comme si Mark Carney, c’était du nouveau entièrement alors que l’équipe autour de lui, ce sont des gens de l’ère Trudeau.»
«Justin Trudeau a manifestement mal géré la frontière, ajoute-t-il. Son fameux tweet de 2016, c’était justement en lien avec des bilans haïtiens, donc oui, je pense que ça peut aider Pierre Poilievre et le Bloc. Paul St-Pierre Plamondon a d’ailleurs tenu ce matin ce discours très critique à l’égard de Mark Carney et des libéraux.»
L’analyste politique Marc-André Leclerc abonde dans le même sens.
«Monsieur St-Pierre Plamondon avait l’air du politicien qui vient devant tout le monde pour aider son cousin à Ottawa présentement, dit-il. On sent que c’est plus difficile pour le Bloc actuellement parce que l’attention est portée vers les États-Unis.»
«Je suis d’accord que ça rappelle tellement les 10 dernières années, renchérit-il. Si l’on demande aux Québécois ce qui n’a pas marché de l’ère Trudeau, clairement, toute l’immigration et la question de notre frontière, souvent, les gens disaient que c’était comme une passoire.»
De son côté, l’ancienne députée du Parti Québécois, Elsie Lefebvre, espère que la campagne électorale fédérale s’intéressera davantage à ce sujet.
«Monsieur Legault, l’immigration, c’est sa première demande aux chefs fédéraux, soutient-elle. Il n’y a jamais eu de réponse concrète des libéraux par rapport au fait de déplacer les migrants par les autres provinces. Les autres provinces ont toutes dit non et la situation est restée comme ça.»
«Il y a 600 000 travailleurs temporaires sur le territoire québécois et près de 200 000 demandeurs d’asile qui sont toujours ici, et qui devraient en principe être déplacés en plus de la nouvelle vague, renchérit-elle. En janvier, le gouvernement fédéral a choisi d’abolir 330 postes à Immigration Canada. Il y a de quoi inquiéter les Québécois si on ne veut pas revivre un chemin Roxham numéro 2.»
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