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Culture

Découvrez l'emploi surprenant qu’a exercé Rémi-Pierre Paquin

«La pièce qui tourne mal» est présentée du 10 juillet au 10 août à la Maison des Arts de Drummondville

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Marjolaine Simard

2025-05-29T10:00:00Z
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La radio a fait de Rémi-Pierre Paquin un lève-tôt... même s’il reste un couche-tard dans l’âme. Malgré un horaire bien rempli, il prend toujours le temps de se reconnecter à la nature, que ce soit dans sa Mauricie natale ou sur les sommets du monde en moto comme en motoneige. Cet été, il retrouve son complice Pierre-François Legendre sur scène dans la comédie délirante La pièce qui tourne mal, présentée à la Maison des arts Desjardins de Drummondville. Rencontre avec un artiste aux mille projets, entre sa passion pour la restauration et la création d’une nouvelle compagnie théâtrale.

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Peux-tu nous parler de La pièce qui tourne mal?

Oui, c’est une comédie vraiment hilarante! Elle a été jouée un peu partout dans le monde, et elle cartonne partout où elle passe. L’histoire tourne autour d’une troupe de théâtre amateur qui tente de monter une pièce... mais rien ne se déroule comme prévu. Tout dérape: il y a des incendies, un dégât d’eau, des comédiens qui se font assommer. Bref, c’est le chaos total. Mais malgré tout, ils s’accrochent et veulent absolument aller jusqu’au bout.

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Et ton personnage, tu peux nous en dire plus à son sujet?

Il s'appelle Robert. C’est probablement le membre le plus expérimenté de la troupe. C’est un comédien amateur, mais avec une certaine technique. Il a une bonne voix, une belle prestance. Disons qu’il prend son rôle très au sérieux. Il essaie de sauver les meubles pendant que tout s’écroule autour de lui. Donc sur scène, je parle fort, je joue avec conviction... même quand tout part en vrille.

À quel moment l’envie de devenir comédien t’est-elle venue?

Depuis toujours, l’envie d’être comédien fait partie de moi. Petit, je faisais de l’impro, des sketchs, des spectacles dans le sous-sol de la maison familiale. Je me prenais pour un magicien, mais ce n’était pas tant la magie que le personnage qui m’attirait. On avait une vieille caméra VHS, alors je tournais mes propres films. Je ne pensais pas en faire un métier, surtout qu’à Grand-Mère, il n’y avait pas vraiment de modèles de comédiens. C’est en allant étudier à Québec que j’ai rencontré des passionnés de théâtre et compris que c’était possible. C’est là que j’ai plongé et que je suis entré dans une école de théâtre.

Parle-nous un peu de ta famille...

On était trois gars à la maison, et moi, j’étais le plus jeune. Disons que mes frères savaient comment me taquiner quand nos parents avaient le dos tourné! Ils m’ont déjà mis dans la sécheuse une bonne minute. (rires) On s’aimait fort, même si ça brassait pas mal!

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Dans ta famille, l’art, la culture et l’humour occupaient-ils une grande place?

L’humour, absolument! On avait beaucoup d’autodérision à la maison. On riait beaucoup, souvent aux dépens les uns des autres, et on n’hésitait pas à faire des coups à nos parents. Cela dit, mes frères ont un côté plus entrepreneur qu’artiste, et ils habitent toujours en Mauricie.

Retournes-tu souvent dans ta région natale?

Oui, aussi souvent que possible. J’ai un chalet à Saint-Jean-des-Piles, juste au bord de la rivière Saint-Maurice. Dès que j’ai un moment de libre, je file là-bas. J’adore être entouré de forêt, en pleine nature. Ça me permet de décrocher, de ralentir. En même temps, j’aime aussi l’énergie de la ville avec les restos, les spectacles... Alors je dirais que j’ai trouvé un bel équilibre entre les deux. Et ma blonde, Marilou, me suit souvent. Elle a ce même attachement à la nature. Le chalet, c’est notre petit refuge.

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Ça fait combien de temps que tu es avec ta conjointe?

Ça fait six ans, maintenant. On a célébré ça récemment, et on est partis au chalet pour l’occasion. On s’est bien amusés, comme toujours. Ça va super bien avec elle, je suis vraiment heureux de vivre ça à ses côtés.

Tu es aussi un passionné de motoneige et de moto...

Oui, j'adore la motoneige. Je passe beaucoup de temps à en faire ici, mais mon frère est souvent à Whistler et on en profite pour faire du hors-piste. Il connaît bien l’arrière-pays, donc on a accès à des terrains incroyables. C’est exigeant et intense, mais quel bonheur de grimper dans les Rocheuses et de profiter de ces paysages. La moto, c’est aussi une grande passion. Il n’y a rien de tel que cette sensation de liberté. Mon dernier voyage, c’était avec mes frères en Grèce, dans les montagnes du nord-ouest. C’était magique. On a aussi roulé au Mexique, au Guatemala, au Bélize... C’est une façon unique de se retrouver et de partager des moments forts entre frères.

La série culte Les Invincibles, qui a marqué tes débuts, est de retour en ligne. Qu’est-ce que ça te fait de voir les gens renouer avec cette œuvre?

Ce qui m’a vraiment frappé, c’est de réaliser que Les Invincibles célébraient leur 20e anniversaire. Ça me fait un petit choc, mais aussi beaucoup de fierté. La série est maintenant disponible sur Tou.tv et Netflix, donc de nouveaux téléspectateurs ont l’occasion de la découvrir. Les gens me disent que ça a bien vieilli, et ça me touche vraiment. C’est cool de voir que l’œuvre résonne encore avec autant de monde.

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Tu retrouves d’ailleurs ton acolyte des Invincibles Pierre-François Legendre dans La pièce qui tourne mal...

Pierre-François et moi, on est toujours très proches. Il vient souvent au chalet, on se voit souvent. C’est donc vraiment génial de le retrouver cet été sur scène pour cette comédie. On s’amuse toujours autant ensemble!

Tu te consacres à la radio depuis quelques années. Est-ce que tu aurais imaginé te retrouver derrière le micro un jour?

C’est ma troisième année à l’émission du matin Le Boost! à Montréal. Avant, j’ai fait huit ans à Véronique et les Fantastiques. Je ne pensais pas rester aussi longtemps dans une émission matinale, car je suis plutôt un couche-tard. Mais, une fois que je suis en studio, ça va tout seul. Un matin avec Tammy Verge, c’est énergisant, ça passe super vite. C’est un rythme de vie un peu fou, mais je m’éclate!

Tu es propriétaire de bars, ce qui te demande parfois de veiller plus tard...

Oui, effectivement, ça fait partie du jeu! J’aime vraiment faire mon tour dans mes tavernes irlandaises. Je suis maintenant propriétaire de trois bars Le Trèfle. Un à Hochelaga, un à Verdun et un à Limoilou à Québec. Ça va super bien!

Quels sont tes projets en ce moment?

Je viens de fonder la compagnie théâtrale Maurice Maurice avec mes amis Anne Trudel, Marc-André Fafard et Sandy Trudel. Après quatre étés de théâtre à Grand-Mère, où l’accueil du public m’a vraiment marqué, j’ai eu envie de lancer un projet spécial pour les fêtes: des contes urbains. L’idée est de recueillir les histoires des gens de la région, de les transformer en contes et de les présenter à l’approche de Noël. On a mis une boîte pour récolter ces récits qu’on va réécrire et qu’on présentera au début décembre à la Maison de la culture Francis-Brisson, un lieu qui me tient particulièrement à cœur, car j’y ai travaillé étant plus jeune.

C’était l’un de tes premiers emplois?

Oui! J’étais un homme à tout faire. On poussait des coffres, on roulait des câbles, et j’assurais même la sécurité pour les spectacles où ça brassait plus. J’ai à cœur d’amener la culture dans ma région. J’espère pouvoir offrir aux gens, et surtout aux jeunes, ce que je n’avais pas à l’époque et peut-être leur donner l’envie de monter sur scène. Parce que, comme je l’ai dit plus tôt, il y avait peu d’exemples dans mon coin quand j’étais petit.

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