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Culture

Découvrez pourquoi Chantal Baril a passé son été dans un salon funéraire

La série «Passez au salon», les mercredis à 21h sur les ondes de TVA et TVA+

Bruno Petrozza / TVA Publications
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Marjolaine Simard

2025-01-23T11:00:00Z
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Depuis sa sortie du Conservatoire d'art dramatique en 1981, la comédienne Chantal Baril s’impose tant sur les planches qu’au petit écran, mais aussi en doublage, et même sur la patinoire en improvisation. Sa carrière prend un tournant décisif en 1998 avec la comédie Km/h, qui lui permet de se faire connaître du grand public. Cet hiver, elle revient sur nos écrans dans la série Passez au salon, où elle incarne Paulette, une propriétaire de salon funéraire au caractère bien trempé.

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Parlez-moi de Paulette, cette femme travaillante qui peine à laisser la gestion du salon funéraire familial Ostiguy à ses deux garçons.

Pour Paulette, son salon funéraire est bien plus qu’un travail, c’est le centre de sa vie. C’est paradoxal, mais c’est en travaillant dans le milieu de la mort qu’elle a trouvé un véritable sens de son existence. Au début de la saison, elle s’apprête à entamer une retraite ensoleillée en VR aux côtés de son compagnon Raynald, interprété par Roger Léger. Mais un imprévu va chambouler ses plans: elle ne pourra pas partir tout de suite. En plus, elle devra aider ses deux fils, Daniel et Luc (interprétés par Jean-Michel Anctil et Louis-Philippe Dandenault), à dépasser leurs conflits et à trouver enfin un terrain d’entente pour leur laisser les rênes de l’entreprise. On a tourné la série l’été dernier dans un salon funéraire situé à Sainte-Martine.

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Lorsqu’on vous a proposé ce rôle, avez-vous accepté tout de suite?

On est venu me chercher pour ce rôle, et je l’ai reçu comme un véritable cadeau. Ce n’est pas tous les jours qu’un rôle nous est proposé sans audition. Je pense que Jean-Carl Boucher, le réalisateur, m’a vue comme la personne idéale pour l’incarner.

Vous vous connaissiez déjà?

Jean-Carl et moi avons développé une belle amitié en jouant ensemble au théâtre, dans Les intouchables au Théâtre du Rideau vert en 2015. J’incarnais sa mère et, en faisant la tournée par la suite, nous avons tissé des liens solides. C’est un homme très cultivé, avec qui j’ai eu de nombreuses discussions enrichissantes. Lorsque j’ai découvert le personnage de Paulette, je me suis reconnue en elle. Son humour ressemble beaucoup au mien, et ce rôle m’a tout de suite paru fait pour moi.

Parlez-nous de votre enfance.

Je suis née à Shawinigan, dans une fratrie de cinq enfants: un frère et trois sœurs, et j’étais la cadette. Je pense que j’ai hérité de l’humour de ma mère. Petite, je ne rêvais pas de devenir comédienne, mais plutôt dessinatrice de mode. Puis, un jour, l’envie de jouer m’a saisie. À l’époque, je sortais avec un poète et j’étais assez excentrique, ce qui, je crois, n’a pas facilité mon entrée dans une école de théâtre.

Pour quelle raison?

Il m’a fallu deux tentatives avant d’être acceptée. Je pense qu’ils n’arrivaient pas à saisir mon côté fantasque. Je portais des robes qui ressemblaient à des costumes de théâtre et ma chevelure était en boudin. J’étais originale!

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À l’école, vous a-t-on cantonné dans les rôles qui demandaient une facilité pour l’humour?

Au contraire, on me confiait souvent les rôles les plus dramatiques. Pendant mes années d’école, j’ai traversé une période assez difficile, car je devais incarner des émotions que je ne comprenais pas pleinement à l’époque. C’était aussi une période de peine d’amour pour moi. Heureusement, les choses se sont arrangées après l’école. J’ai aussi fait de l’improvisation de 1984 à 1999. En 1985, j’ai été élue recrue de l’année et intronisée en 2010.

Parlez-nous des rôles qui ont marqué votre carrière

C’est en 1998 que je me suis vraiment fait connaître du public, grâce à la série Km/h avec Michel Barrette et Gildor Roy, et en incarnant Rachel St-Denis dans Le monde de Charlotte. Plus récemment, j’ai joué la propriétaire d’un camp de nudistes aux côtés de Luc Senay dans Fait divers. Une aventure mémorable! (rires)

Vous n’avez jamais pensé à quitter le métier?

J’ai eu de la chance, car j’ai traversé peu de périodes de vide dans ma carrière. En plus de mes rôles à l’écran, je fais aussi du doublage. Par exemple, je prête ma voix à Milhouse, dans Les Simpson.

Vous êtes âgée de 66 ans. Comment abordez-vous la vieillesse à l’écran?

À un moment, j’ai eu recours aux soins esthétiques, mais un jour, j’ai dit non! Vieillir n’est pas une maladie. Il est important pour moi d’aborder ce sujet de front en vieillissant. Je vieillis, c’est sûr, mais je suis très heureuse dans ma vie. Je suis de nature calme, et mon plus grand bonheur est de découvrir des lieux magnifiques autour de Montréal pour faire de la randonnée en compagnie de ma chienne.

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