La nouvelle série «Passez au salon» débute bientôt: voici tout ce qu’il faut savoir
Mercredi, 21h, sur les ondes de TVA et TVA+ (dès le 8 janvier).
Michèle Lemieux
La nouvelle comédie dramatique Passez au salon met en lumière des relations familiales complexes et la rivalité entre deux frères contraints par les circonstances à travailler ensemble dans l’entreprise familiale, un salon funéraire. Le décès de l’oncle, propriétaire de la moitié du salon, complique les choses: lequel des deux frangins touchera son héritage?
• À lire aussi: Découvrez la distribution de la nouvelle série de Jean-Michel Anctil
Comme dans plusieurs régions du Québec, le salon funéraire du clan Ostiguy est situé dans la résidence familiale. Le rez-de-chaussée sert à l’exposition des corps, le sous-sol abrite le laboratoire, et on trouve les quartiers familiaux à l’étage.
Deux frères aux antipodes
Daniel Ostiguy (Jean-Michel Anctil), un vieux garçon qui vit encore dans la résidence familiale où il exerce son métier de thanatologue, est surnommé le Sidney Crosby de l’embaumement. Il voudrait succéder à sa mère, Paulette (Chantal Baril), qui gère le salon funéraire depuis le décès de son père. «Daniel est tombé dans le formol quand il était petit, dit l’auteur principal, Maxime Caron. Il met les gens mal à l’aise; il n’est pas très doué avec les vivants. Disons qu’il a plus de talent avec les morts.»
Quant à son frère, Luc (Louis-Philippe Dandenault), il a quitté la maison dès l’âge de 15 ans afin de poursuivre son rêve de jouer au hockey. Il a réussi à se rendre jusqu’à la Ligue nationale, au sein de laquelle il n’a évolué qu’une saison. «C’est un goon, précise Maxime Caron. Il a fait sa place avec ses poings plus qu’avec des points. Il était content de laisser derrière lui son village et le salon, entre autres parce qu’il a peur des morts. Il a connu une certaine gloire durant sa jeunesse, mais sa carrière est loin derrière lui. L’argent ne rentre plus depuis longtemps, et il vit au-dessus de ses moyens. Il a lancé des entreprises qui n’ont pas fonctionné et fait des placements qui n’ont pas été un succès non plus. De plus, il a emprunté de l’argent à répétition à des gens peu recommandables.»
Des affinités
Selon Maxime Caron, bien que Daniel et Luc soient fondamentalement différents, ils sont complémentaires. «Là où Daniel est rigide, Luc est “lousse”. À deux, ils font un homme.» En effet, bien qu’ils aient atteint la cinquantaine, les deux frères ne sont pas tout à fait installés dans la vie, et leur mère, âgée de 72 ans, doit composer avec deux fils qui se comportent encore comme des ados.
Le décès de l’oncle Pierre-Guy (Vincent Bilodeau), qui survient dès le premier épisode, pousse Luc à revenir au bercail. Paulette, qui fait face à une pénurie de maind’oeuvre depuis le décès de son beau-frère, invite son fils — compte tenu des problèmes financiers de celui-ci — à se joindre à l’entreprise familiale, obligeant les frères à coopérer au salon. «Ce sont les funérailles qui ramènent Luc au village, explique l’auteur. Comme d’habitude, il veut emprunter de l’argent à sa mère, qui décide de ne plus lui en prêter. Elle lui offre plutôt un emploi au salon funéraire. Luc finit par accepter et reste au village, mais ses problèmes financiers finiront par le rattraper, et ses créanciers lui rendront visite. Claudio (Claude Despins), l’un de ceux-ci, n’entend pas à rire.»
Voyage, voyage
Paulette, qui avait prévu prendre des vacances en Floride avec son amoureux, Rénald (Roger Léger), se voit forcée de repousser son projet. «Tout au long de la série, Rénald en fera une obsession: il veut aller en Floride.» Par ailleurs, le décès de l’oncle pose la question de l’héritage. «L’oncle détenait la moitié du salon. Un de ses neveux en héritera-t-il?», demande l’auteur.
Camille (Emi Chicoine) s’amène au village le jour des funérailles de Pierre-Guy, auprès de qui elle devait effectuer un stage. Fascinée par le métier de thanatopracteur, elle deviendra la stagiaire de Daniel et amènera un peu de fraîcheur dans un milieu plutôt austère.
Daniel nourrit depuis 10 ans un amour secret pour Estelle Bouquet (Myriam Fournier), la fleuriste du village qui fait aussi des affaires avec le salon. Maladroit en société, il n’a jamais osé se déclarer, mais tout le monde au village connaît son attirance pour Estelle. «Elle est un peu Nouvel Âge, confie l’auteur, et prétend recevoir la visite de gens disparus. Elle amènera une sorte d’équilibre et de calme.»
Plus tard, Michaël Gouin se joindra à la distribution. Descendant de la famille Deschênes, qui possède un important réseau de salons mortuaires, il représentera une menace: un concurrent potentiel pour la famille Ostiguy.