Découvrez les souvenirs d’enfance que Danny Gilmore a retrouvés sur le plateau d’«Alertes: Pelletier»
«Alertes» le mardi à 20 h sur les ondes de TVA et «Alertes: Pelletier» dès le 4 décembre sur illico+
Marjolaine Simard
Danny Gilmore est de retour cet automne avec Alertes: Pelletier, une série dérivée de la populaire fiction Alertes, où son personnage d’enquêteur Guillaume Pelletier prend enfin toute la place. À l’aube de la cinquantaine, l’acteur traverse une période lumineuse entre ses tournages, ses virées à moto — avec sa blonde ou en solo — et son attachement profond à Farnham, son village natal. C’est d’ailleurs là qu’il compte passer beaucoup de temps en 2026... Pour une raison des plus réjouissantes. Découvrez laquelle.
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As-tu eu un répit entre le tournage d'Alertes et celui d'Alertes: Pelletier?
Pas vraiment de répit! Les deux tournages se sont chevauchés. C'était assez rock'n'roll. J'ai commencé Alertes: Pelletier début février, puis Alertes a démarré dès le mois de mars. À un moment, j'étais même sur trois plateaux simultanément, avec le tournage de la deuxième saison de FEM. Heureusement, mon rôle y était moins important. Mais ça exigeait une organisation solide, d'autant que j'avais aussi tourné Un goût amer d'éternité l'automne précédent! Il nous reste d'ailleurs encore une journée sur ce film.
C'est vraiment valorisant que les producteurs aient voulu créer une série centrée sur ton personnage...
C'est très flatteur, oui. Quand la productrice m'a dit: «Je peux te parler d'un projet?», je comptais lui répondre que j’étais bien trop occupé cette année pour en prendre davantage. Puis elle m'a dit qu'ils voulaient faire une série sur Guillaume Pelletier! Dans ces circonstances, impossible de refuser. Les gens aiment beaucoup ce personnage. Mais Alertes: Pelletier, ce n'est pas juste lui, c’est tout un univers. J'espère que ça donnera envie aux décideurs de renouveler la formule avec d'autres personnages d'Alertes.
La prémisse, c'est que ton personnage vient de franchir le cap des 50 ans et qu'il ressent le besoin de prendre du recul. Toi qui as soufflé tes 51 bougies, te reconnais-tu dans ce qu'il traverse?
Tout à fait. Je me reconnais beaucoup en Pelletier. C'est un homme qui porte une armure, derrière laquelle il cache sa vulnérabilité. On a tous un front, une façade qu’on projette. Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il reste animé par une quête de justice. Souvent, les gens m'interpellent en me disant: «Monsieur Pelletier, on aime ce que vous faites!» Je crois qu'ils s'accrochent à cette quête d'authenticité qu'ils perçoivent en lui.

Que fait Guillaume Pelletier pour prendre ce recul dont il a tant besoin?
Il débarque en plein hiver dans un village fictif, Saint-Hivon (un clin d'œil de l'auteure, Julie Hivon), pour voir son meilleur ami François, incarné par Normand Daneau. Malheureusement, Céline (Geneviève Boivin-Roussy), l'ex-femme de son ami, est assassinée. Pour lui, ça devient une quête personnelle, d'autant plus qu'il est très attaché aux enfants de François. Dans l'histoire de Pelletier, on sait qu'il a perdu un enfant avec Jennifer (Mélanie Pilon) alors qu’elle était enceinte de huit mois. C’est le grand drame de sa vie. Il veut donc protéger ses deux filles et va rapidement se mettre en action, même si l'enquêtrice Dumoulin, jouée par Joëlle Paré-Beaulieu, ne veut pas trop qu'il s’en mêle.
Ce fut également un tournage hivernal, dans les grands froids...
Une nouvelle expérience! J'avais déjà tourné en hiver, mais être la tête d'affiche d'une série, être de presque toutes les scènes à moins 35, c'était quelque chose! D’autant plus qu'on tournait dehors avec des petites filles. Je leur disais: «Tiens, prends mes gants!» Ça crée des liens. Je suis très attaché à mes collègues, et quand ce sont des petites filles qui vivent leur première expérience sur un plateau, tu deviens un peu paternel.
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Pendant cette période très occupée, avais-tu le temps de voir tes enfants?
Oui, mais c'était toute une gestion avec mon plus jeune, Joseph, parce que sa mère, la comédienne Hélène Florent, travaillait aussi beaucoup. Heureusement, on a reçu beaucoup d'aide de nos proches, comme ma mère, ma blonde, son chum... Il y a beaucoup de monde autour de Joseph. On est comme un village.
Parlant de village, tu as grandi dans un village comme celui de Saint-Hivon dans la série Alertes: Pelletier...
Oui, je retrouve cet esprit de village dans Alertes: Pelletier. Un esprit rempli de souvenirs que je connais bien puisque je viens de Farnham, en Estrie. Je suis d'ailleurs porte-parole du 150e anniversaire de sa fondation, qu’on célébrera en 2026. Le village date de 1799. Je vais être présent le plus possible, car je reste très attaché à ce lieu. J'y ai habité 18 ans de ma vie. C'est toute mon enfance, mon imaginaire, ma créativité, mon rapport au monde. Il va y avoir plein d'événements, on a même l’intention de faire un saut en parachute, le maire et moi! (rires)
Comment c’était de vivre ton enfance à Farnham?
J'ai eu une jeunesse libre. Ma mère ne s'inquiétait pas quand on partait jouer dehors toute la journée. Tout le monde se connaissait, savait que j'étais Danny, le fils de Monique. Malheureusement, on ne peut plus offrir cette liberté à nos enfants aujourd'hui. Le monde a changé. Mon enfance était empreinte d’explorations et près de la nature. Il y avait aussi quelque chose de communautaire. Ça me rappelle le film Gaz Bar Blues, dans lequel j'ai joué un de mes premiers rôles importants et où le garage d'un particulier était un lieu important de rencontre. Depuis, les grosses chaînes ont pris le dessus, mais je sens qu'à Farnham, ils tentent de préserver cet aspect communautaire en encourageant les producteurs locaux. On a des bonnes bières, des fromages, des vins locaux...
As-tu toujours de la famille là-bas?
Oui, mon père est encore là, ainsi que mes oncles et cousins. Il y avait des fermes dans ma famille. J'ai d'ailleurs travaillé sur des fermes pour me faire de l'argent de poche quand j'étais jeune. Aujourd’hui, il n’y a plus de ferme dans la famille. Je passe souvent par là à moto, pour voir mon père et des amis qui sont restés dans le coin, à Dunham, Granby, Bromont...
Est-ce important pour toi de faire découvrir ta région à tes enfants?
Oui, c’est important, mais pas toujours évident. Mon plus vieux à 22 ans. Il a sa vie et étudie en animation 3D. Mon petit Joseph, pour sa part, est tellement occupé avec l’école et ses activités, il va commencer le piano.
Tu as l’énergie d’un père calme et très centré...
Merci de me dire ça! Vous savez, j’ai eu mon deuxième enfant à 42 ans, et il y a une immense différence avec mon premier, que j’ai eu à 28 ans. J’ai beaucoup appris et, dans la quarantaine, j’ai abordé la paternité différemment, avec plus de calme et de maturité.
Avec cette année chargée, as-tu réussi à te reposer?
Cet été, j’ai fait de la moto. J’ai parcouru le Québec avec mon amoureuse. Je suis passé par la région de Gatineau, j’ai fait un tour de la Gaspésie. Je suis même parti seul avec ma tente dans Charlevoix pendant que ma blonde, la comédienne Lili Morin-Prévost, tournait dans l’Ouest. Après ce bel été, je suis heureux de recommencer à travailler.
As-tu des projets personnels présentement?
J’ai des projets qui me tiennent à cœur, en lien avec Farnham. Il me manque juste du temps pour tout mettre sur papier. C’est un projet de long métrage qui s’y déroulerait, à l’époque de ma jeunesse. Il y a plusieurs années, j’ai fait une pièce intitulée C’est presque tout arrivé pour vrai, avec Stéphan Allard, Myriam LeBlanc, Hélène Florent et Claude Despins. On y présentait des contes qui mettaient en scène nos régions respectives. C’est ce conte que je rêve de développer en film quand j'aurai plus de temps.