Décote du Québec: le gouvernement Legault fait preuve «d’indécence»

L’abaissement de la cote de crédit du Québec par l’agence Standard & Poor’s (S&P) est indéniablement une claque au visage du gouvernement Legault, quoi qu’en dise le ministre des Finances, estiment les panélistes de La Joute.

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«L’agence ne l’a pas cru. Ils ont dit: “Ce que tu nous représentes est faux, le passé est garant de l’avenir, puis le passé, c’est que tu n’as pas contrôlé tes dépenses”», a déclaré Stéphane Bédard.

Pour Yasmine Abdelfadel, il ne fait aucun doute que la décision de S&P est un désaveu clair des politiques et des choix économiques de la CAQ.

«Quand on a décidé d’envoyer des chèques de 500$ à tout le monde de manière préélectorale, ça, c’est un choix politique. Quand on a envoyé des chèques de 400$ à 600$, quand il y a eu des baisses d’impôts, quand on a capitulé devant tous les syndicats à donner des hausses salariales qu’on n’était pas capable de payer [et] qu’on a mis sur la carte de crédit, c’était une capitulation politique. Ce sont tous des choix politiques», soutient la jouteuse.

Cette dernière considère toutefois que c’est la réaction du gouvernement Legault à la décote de S&P qui est particulièrement «indécente».

«Il y a une indécence politique. La première, c’est de ne pas reconnaître que c’est grave et que ça mine les finances publiques, [...] de ne pas nous donner l’heure juste quant à la gravité de la situation. La deuxième, c’est qu’ils [connaissaient] cette décote-là la veille du moment où elle a été rendue publique hier. Ils n’ont même pas changé le calendrier d’annonce des 46 millions pour le troisième lien, même juste pour faire semblant qu’ils pensent qu’ils considèrent que c’est grave. Ils disent: “Bien oui, vous savez quoi, on s’en fout; décote! Après nous, le déluge”. Et c’est ça qui est le plus grave pour les prochains mois», clame Yasmine Abdelfadel.

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