Cote de crédit du gouvernement abaissée: Bruno Marchand admet «un risque»
Le maire de Québec insiste toutefois pour dire que les finances de la Ville sont saines


Taïeb Moalla
L’abaissement de la cote de crédit du gouvernement du Québec par l’agence Standard & Poor’s pousse Bruno Marchand à une certaine prudence même s’il soutient que la situation de la Municipalité est bien différente.
C’est ce que le maire de Québec a fait savoir, jeudi après-midi, en impromptu de presse.
Ce dernier a d’abord expliqué que la Ville de Québec est cotée par une autre agence de notation (Moody’s) et que cette cote de Aa2 est stable depuis quelques années.
«Le processus, c’est qu’on dépose nos états financiers, on dépose nos bilans. Ils viennent nous rencontrer et en général, à la fin de l’été, au mois d’août, ils émettent la nouvelle cotation qui, depuis des années, est stable, donc Aa2, qui était l’équivalent du gouvernement du Québec [avant la baisse]», a-t-il signalé.
Cela dit, Moody’s a prévenu la Ville de Québec, l’an dernier, «qu’en général, les cotes des Villes sont adossées aux cotes de leur gouvernement supérieur», a affirmé le maire, qui ne peut donc pas exclure un effet d’entraînement.
«Le risque existe»
Pour éviter cette situation, Bruno Marchand dit avoir pris contact avec le directeur général de la Ville, Luc Monty, pour savoir si la Municipalité devrait «poser des actions» pour que sa cote ne soit pas tributaire de celle du gouvernement Legault.
«Le risque existe [...] On est en train de mesurer le risque. Nous sommes confiants, mais ce n’est pas une confiance tous azimuts au sens où nous avons une bonne situation financière, qu’on a un bon plan financier, qu’on respecte nos budgets, qu’on respecte le cadre financier et qu’on diminue la dette», a-t-il laissé tomber.
Bruno Marchand a d’ailleurs révélé que le bilan financier 2024 de la Ville, qui sera formellement déposé au début mai, comprend des surplus.
«Nos budgets sont plates et c’est tant mieux parce qu’ils sont prévisibles», a-t-il réitéré.
La baisse de la cote du gouvernement du Québec peut-elle susciter des inquiétudes pour des projets de transport majeurs comme le tramway? «Non, ça, c’est le gouvernement du Québec qui va pouvoir répondre. Pas tant sur le tramway que sur l’ensemble des projets», a laissé tomber le maire.
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