Décès de Grayson Murray : le golf, un sport qui amène beaucoup de stress
Agence QMI
La nouvelle de la mort du golfeur professionnel Grayson Murray a surpris la planète sportive en fin de semaine et il est important de se rappeler que la réalité des athlètes de haut niveau n’est pas toujours aussi rose qu’elle peut le paraître.
L’homme de 30 ans connaissait une belle carrière au sein de la PGA, ayant remporté un deuxième tournoi en carrière en janvier. Il participait d’ailleurs au Charles Schwab Challenge du côté du Texas quand il s’est retiré après deux rondes. Il s’est enlevé la vie par la suite.
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Figurant au 58e échelon mondial, Murray parvenait à tirer son épingle du jeu, mais cela s’accompagnait d’une grande dose de stress. À la PGA, ce ne sont que les golfeurs qui parviennent à éviter la coupure après deux rondes qui rentrent à la maison avec un chèque de paie. La pression de performer est ainsi immense.
«Comme dans tous les sports de haute performance, ça vient avec beaucoup de stress, a expliqué lundi à l’émission “100 % Nouvelles” l’animateur et descripteur LIV Golf à TVA Sports Maxime Lalonde. [...] Ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsqu’on est sur le circuit de la PGA, c’est une quarantaine de tournois par année pour les joueurs qui sont loin du top 50 mondial. Question d’avoir une qualité de vie qui a du sens, question de rapporter des sous à la maison.»
«[C’est] un peu comme le tennis, qui peut être un sport où l’incertitude monétaire amène beaucoup d’inquiétude, beaucoup de moments de stress», a-t-il ajouté.
Les athlètes sont ainsi loin de leur foyer pour une bonne partie de l’année. Murray s’était ouvert sur sa lutte contre l’alcoolisme et la dépression en janvier.
«Il avait déjà quitté un tournoi, au golf universitaire, alors qu’il était en tête, a raconté Maxime Lalonde. Il a ramassé son sac et il est parti. Il était à quelques coups de gagner le tournoi. À la suite de cet épisode, on lui avait diagnostiqué de l’anxiété sociale. Il n’aimait pas être entouré de beaucoup de gens.»
Si les problèmes de Grayson Murray étaient connus, d’autres athlètes professionnels vivent au quotidien avec la pression à laquelle ils sont confrontés.
«Souvent, ça vient avec les années précédentes où le manque d’argent était criant ou lorsque la famille a subi des contrecoups. Papa est toujours parti. Papa est toujours loin de la maison. Papa vit du stress. C’est un domaine qui n’est pas évident, le golf», a conclu l’animateur.
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