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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Débarquement de Normandie: Macron loue «l’esprit de sacrifice» en lançant les commémorations

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2024-06-05T08:57:04Z
2024-06-05T17:52:32Z
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Le président français Emmanuel Macron a loué mercredi «l’esprit de sacrifice» des libérateurs de la France en lançant les commémorations du Débarquement allié du 6 juin 1944, auxquelles vont notamment participer ses homologues américain et ukrainien, dans une démonstration d’unité sur fond de guerre en Ukraine. 

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«Je sais notre pays fort d’une jeunesse (...) prête au même esprit de sacrifice que ses aînés», a déclaré le chef de l’État lors d’un premier hommage à Plumelec (ouest) aux maquisards bretons et premiers parachutistes de la France libre au sein des forces spéciales britanniques.

«Alors que les périls montent», «vous rappelez que nous sommes prêts à consentir aux mêmes sacrifices pour défendre ce qui nous est le plus cher: notre terre de France et nos valeurs républicaines», a-t-il ajouté aux unités d’élite représentées.

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Le Débarquement en Normandie, organisé dans le plus grand secret par les Américains, les Britanniques et les hommes du général de Gaulle, allait ouvrir la voie à la défaite de l’Allemagne nazie.

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C’est à Plumelec que «tomba le premier soldat français du Débarquement», le caporal Emile Bouétard, qui avait rejoint l’Angleterre, a rappelé Emmanuel Macron.

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«C’était un de mes amis», a complété le colonel Achille Muller, dernier des parachutistes français ayant participé à l’opération.

«73 000 Américains courageux»  

Comme lui, les anciens combattants encore en vie sont à l’honneur pour ce qui sera, en raison de leur âge, le dernier grand rendez-vous auquel ils pourront participer. Des dizaines de vétérans américains, canadiens ou britanniques, dont certains ont participé au «jour le plus long», sont déjà arrivés en Normandie.

Le président américain Joe Biden, arrivé dans la matinée à Paris, rejoindra pour sa part jeudi les plages normandes, où il retrouvera le roi Charles III, le chancelier allemand Olaf Scholz, le chef de l’État italien Sergio Mattarella mais aussi son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, avant d’effectuer sa première visite d’État en France.

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M. Biden doit s’exprimer lors des cérémonies officielles sur les plages de Utah et Omaha Beach où «73 000 Américains courageux» débarquèrent pour «ouvrir la voie à la libération de la France et de l’Europe», a précisé la Maison-Blanche.

En marge de ce programme, il doit s’entretenir avec M. Zelensky, pour voir «comment nous pouvons continuer à approfondir notre soutien», a-t-elle ajouté. Les deux hommes se retrouveront lors du sommet du G7 en Italie, du 13 au 15 juin.

Symbole fort, la Russie, alliée des États-Unis et du Royaume-Uni contre l’Allemagne nazie, a été formellement exclue des cérémonies en raison de son invasion de l’Ukraine.

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«Soutien sans faille» à Kyïv  

La présidence française n’a pas caché sa volonté d’afficher l’unité des Occidentaux sur ce conflit. M. Macron, qui accueillera vendredi à l’Élysée M. Zelensky, doit en particulier clarifier ses intentions sur l’éventuel envoi d’instructeurs militaires en Ukraine.

Le 7 juin, Joe Biden doit prononcer un discours à la Pointe du Hoc, toujours en Normandie, «sur l’importance de défendre la liberté et la démocratie», selon la Maison-Blanche. Un message qu’il entend intensifier en vue du nouveau scrutin présidentiel de novembre.

Reçu samedi à Paris au plus haut niveau protocolaire, M. Biden sera accueilli à l’Arc de Triomphe, avant des entretiens et un banquet à l’Élysée avec Emmanuel Macron.

«Alors que 80 ans après la Libération de l’Europe la guerre est de retour sur le continent, les deux présidents évoqueront le soutien sans faille et dans la durée à apporter à l’Ukraine», a précisé la présidence française.

«Cette coordination étroite sur les crises internationales aura vocation à préparer les prochaines échéances internationales, notamment le sommet du G7», mi-juin en Italie, et celui de l’OTAN», en juillet à Washington, a ajouté cette source.

«Capitale des ruines»  

M. Macron doit se rendre dans l’après-midi à Saint-Lô, en Normandie, pour un discours sur les victimes civiles des bombardements alliés. «Capitale des ruines», selon l’expression du dramaturge irlandais Samuel Beckett, la ville a été détruite à 90% dans la nuit du 6 au 7 juin. Au total, ces bombardements alliés ont fait de 50 000 à 70 000 victimes civiles.

Mercredi soir enfin, toujours en Normandie, il rendra hommage aux détenus de la prison de Caen, principalement des résistants, fusillés par les Allemands lors du Débarquement.

Avant les élections européennes, qui se tiendront dimanche en France et s’annoncent mauvaises pour son camp, le président français a décidé d’étirer cette année les commémorations sur trois jours, jusqu’à vendredi.

En campagne pour sa réélection, Joe Biden espère de son côté profiter de cette visite en France pour se démarquer de son rival Donald Trump, empêtré dans ses déboires judiciaires.

Après une visite jeudi au cimetière américain de Colleville-sur-Mer, en Normandie, il doit aussi déposer dimanche une gerbe au cimetière américain du Bois Belleau, dans l’Aisne (nord), en hommage aux soldats tombés pendant la Première Guerre mondiale.

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