Les citoyens se trouvant à proximité des brasiers qui font rage dans le nord du Québec devront se préparer à évacuer leur municipalité au cours de la semaine en raison de la grande chaleur à venir et l’absence de pluie.

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«Selon tous les modèles qui sont en vigueur, effectivement, on va avoir une semaine difficile», a résumé Katia Petit, sous-ministre associée et coordonnatrice gouvernementale de la sécurité civile, en point de presse dimanche matin.

L’Abitibi, le Nord-du-Québec, le Saguenay et la Côte-Nord seront les régions sous haute surveillance.

L’absence de forte pluie combinée à une importante chaleur pourrait compliquer le travail des pompiers.

«L’intensité des feux de façon générale peut être réactivée, mais en plus, on pourrait subir des situations où les feux pourraient être actifs même la nuit, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle», a indiqué Sylvain Tremblay, conseiller stratégique à la direction générale de la SOPFEU.

«C’est préoccupant pour les feux qui sont contenus», a-t-il ajouté.

À peine revenus

D’ailleurs, les quelque 2000 résidents de Lebel-sur-Quévillon qui s’apprêtaient enfin à rentrer chez eux après deux semaines d’évacuation ont été prévenus qu’ils pourraient de nouveau partir en urgence en raison de la progression des feux de forêt.

Le brasier 344, qui se trouve au sud de Lebel-sur-Quévillon et a rongé plus de 378 000 hectares, s’est fusionné à cinq autres incendies.

«L’avis d’intégration est maintenu, cependant, vous devez savoir qu’un nouvel avis d’évacuation pourrait survenir à tout moment, a affirmé le maire Guy Lafrenière dans une mise au point, samedi soir. À votre retour à Lebel-sur-Quévillon, vous devez être prêts à évacuer à nouveau.»

L'indice d'inflammabilité «augmentera au cours des prochains jours et sera à l’extrême», a indiqué le maire Guy Lafrenière.

«Il n’y a pas de menace immédiate», a précisé Katia Petit.

Sur les gardes

Les résidents de Lebel-sur-Quévillon interrogés par Le Journal étaient habités de soulagement, voyant que leur ville ait été défendue férocement par les pompiers. Néanmoins, leurs valises, à peine déposées, sont déjà prêtes pour un nouveau départ.

«Je sais que ma ville ne brûlera pas demain matin, convient Jacynthe Barrette», 59 ans, qui est temporairement revenue à la maison avant de retourner chez sa soeur à Val-D'or. Or, «de voir un feu proche de chez nous comme ça, ça ne m'aide pas à dormir la tête tranquille.»

La situation semble pour le moment moins critique qu'il y a une quinzaine de jours, se rassure Daniel Moses, un monteur de lignes d'Hydro-Québec.

«Je suis confiant que ça va bien aller, indique l'homme de 48 ans. J'ai eu l'occasion de passer dans le village à quelques reprises et je voyais les travaux qui étaient faits autour du village pour le protéger contre le feu. Ça me sécurisait.»

Actuellement, 1400 combattants et 19 avions-citernes luttent contre les feux de forêt au Québec.