Gala de boxe: dans les coulisses du Centre Vidéotron
Regard sur la préparation du gala de samedi


Dave Lévesque
QUÉBEC | On ne soupçonne pas tout le travail qui se cache derrière un gala de boxe comme celui qui sera présenté samedi au Centre Vidéotron.
• À lire aussi: Entrevue avec Bob Arum: la fois où Mohamed Ali a causé la vente des Leafs
• À lire aussi: L’envers du décor d’une pesée officielle d’un gala de boxe
• À lire aussi: Beterbiev ne bronche pas
Pour nous éclairer, Eye of the Tiger Management a ouvert les portes de l’édifice au Journal afin que nous puissions voir les différentes étapes de production.
À notre arrivée, jeudi soir, la vice-présidente d’EOTTM, Virginie Assaly, nous accueille dans les tunnels qui se cachent sous les gradins. Malgré un virus qui l’affecte depuis le début de la semaine, elle roule le pied au plancher.

Première étape: les bureaux de production où les gens du Centre Vidéotron aident leurs invités avec les différents détails techniques.
Nous nous rendons rapidement au cœur de l’enceinte où la surface glacée est recouverte et où des techniciens s’affairent.

Un luxe
À notre arrivée, on est en train de terminer le montage du ring. On en est à l’habillage des câbles, qu’on emballe dans des petits étuis munis d’une fermeture éclair. On verra donc des commanditaires plutôt que les câbles d’acier.
Normalement, le montage de la salle aurait commencé la veille du gala, mais l’organisation a plus de temps cette fois-ci.
«C’est un luxe d’avoir la salle d’avance parce qu’habituellement il y a d’autres événements qui ne le permettent pas», précise Virginie Assaly.
C’est surtout intéressant parce que Top Rank en est à une première visite et doit se familiariser avec la salle. Même si l’organisation arrive avec son matériel, le boulot est confié à des techniciens locaux.


Grosse production
Le gala est diffusé au Canada, aux États-Unis et dans plusieurs autres pays au monde, on parle d’une grosse production.
«Il y a beaucoup de fils à attacher ensemble pour s’assurer que tout le monde se parle et se comprenne. C’est le défi de livrer un des plus beaux shows qui va avoir lieu depuis 25 ans», explique Jean-Louis Langevin, qui est superviseur télé chez EOTTM. La visite se poursuit et nous nous rendons dans les vestiaires, qui seront tous exploités. Presque tous les pugilistes partagent leur vestiaire, mais pas Artur Beterbiev et Callum Smith, qui ont chacun leur propre pièce.
En voyage dans les Maritimes, les Remparts ont gentiment accepté de prêter leur vestiaire à Beterbiev.


Un défi
Sur le plan organisationnel, EOTTM a fait face à un défi de taille avec la tempête qui a frappé le Québec en milieu de semaine.
«On savait qu’il y aurait du mauvais temps, mais on a géré de nombreuses annulations de vol. Il fallait surtout s’assurer que les boxeurs arrivent à temps pour la pesée», explique Assaly.
La charge mentale de cette coordination tombe dans la cour de Claudia Diaz, responsable des opérations, qui recevra d’ailleurs, pendant notre entretien, l’appel d’un juge dont le vol vient d’être annulé.

«On doit avoir des chauffeurs pour amener tout le monde de Montréal à Québec, il a fallu changer des vols à la dernière minute. Je donne les allocations aux boxeurs étrangers, je les accueille, on les accompagne à l’épicerie afin qu’ils puissent faire des courses», dit celle qui sert aussi d’interprète puisqu’elle parle espagnol.
Avec l’équipe de Top Rank, c’est une centaine de personnes qu’elle doit chapeauter. Et tout le monde est traité aux petits oignons.
«Tout le monde a reçu un paquet-cadeau avec des produits du Québec. On leur a mis du sirop d’érable et des bagels St-Viateur entre autres.»
