Critique du film «Un beau grand voyage audacieux» : Mignon, mais pas à la hauteur des attentes

Cette histoire d’amour fantastique entre Margot Robbie et Colin Farrell laissait espérer une œuvre à la «Big Fish - La Légende du gros poisson». Mais ce n’est pas le cas (et ça ne veut pas dire que ce n’est pas bon)... 

Alors, si ce Un beau grand voyage audacieux n’est ni grand ni audacieux, que reste-t-il? Une fort sympathique romance, réconfortante, et portée par deux acteurs excellents et à l’énergie communicative.

Sarah (Margot Robbie) et David (Colin Farrell) se rencontrent à un mariage. Ils se plaisent visiblement, mais n’ont aucune intention de démarrer une relation. Leur histoire pourrait se terminer là s’ils n’avaient pas loué (chacune de leur côté) une voiture dotée d’un GPS «intelligent», qui souhaite absolument qu’ils finissent ensemble. Sur le chemin du retour, le duo est donc invité à se pencher sur des événements marquants de son passé afin de pouvoir avancer dans le présent.

Réalisé par Kogonada, ce «Beau grand voyage audacieux» comporte des moments magnifiquement filmés (les portes sur leur passé en pleine nature, les scènes de pluie, le tableau dans le musée désert), des instants particulièrement touchants (avec la mère de Sarah, avec le père de David ou à l’école secondaire de David) ainsi que des apparitions qui font plaisir (on reconnaît, pêle-mêle, Phoebe Waller-Bridge, Kevin Kline, Lily Rabe ou encore Hamish Linklater, la voix du GPS étant assurée par Jodie Turner-Smith).

Le dénouement demeure prévisible, comme dans toute romance qui se respecte, et l’aspect fantastique (vu dans d’autres œuvres comme, notamment, le fort bon «Les portes du destin» avec Gwyneth Paltrow et John Hannah) ne dérange pas, pour peu qu’on adhère à la proposition.

Est-ce un grand film? Non. Malgré toutes les tentatives du cinéaste, de ses acteurs ainsi que du scénariste Seth Reiss (qui nous a donné le surestimé Le menu), «Un beau grand voyage audacieux» peine à trouver sa beauté, sa grandeur et son audace. Il ne reste qu’une sympathique histoire d’amour, certes réconfortante et qui préfigure la période des Fêtes (oui, c’est un mignon film qu’on regarde sous une couverture en famille pendant les vacances de Noël en admirant les flocons qui tombent dehors), mais sans rien qui fasse pousser des cris d’extase.

Note: 3 sur 5

Un beau grand voyage audacieux réchauffe les cœurs des cinéphiles dès le 19 septembre.