La Transni

strie pourrait-elle devenir un nouveau front de l’invasion russe en Ukraine, malgré les lourdes pertes russes sur le terrain et les difficultés à conquérir le Donbass?

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Une chose est sûre la population de la région est de plus en plus inquiète, témoigne Thierry Ernst, président de l’ONG Vent d’Est en Moldavie. 

L’homme qui habite à moins de 5 km de la Transdniestrie constate les craintes qui commencent à se faire sentir sur le terrain. 

«Les Transnistriens quittent en masse la Transnistrie. Il y a des embouteillages aux postes-frontières», explique-t-il en entrevue au Québec Matin.

«On ne connaît pas l’avenir, mais on sait qu’i va se passer quelque chose. On est quasiment persuadés... Quoi? On ne sait pas. Ça peut prendre la forme d’un coup d’État, une déstabilisation, une attaque directe des Russes... on ne sait pas», admet Thierry Ernst. 

Craintes fondées     

La banque de terre entre l’Ukraine et la Moldavie a été visée par des explosions lundi et mardi et selon Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes de l’Université d’Ottawa, la crainte de voir les Russes se saisir de la région est fondée. 

«Ce territoire depuis 30 ans n’est pas contrôlé par la Moldavie. C’est resté relativement calme depuis 30 ans, c’est une espèce de ‘’no mans land’’, mais avec 12 000 soldats sur place, probablement des locaux, qui appartiennent à l’armée russe», explique M. Arel en entrevue à Mario Dumont. 

«On revoit le même pattern, la Russie et le régime fantoche de Transnistrie qui affirme que les Ukrainiens viennent de les attaquer. Ce qui est absurde évidemment. Pourquoi les Ukrainiens voudraient ouvrir un nouveau front? Lorsqu’on entend cela, c’est annonciateur du contraire. Il pourrait y avoir une attaque qui vient de l’armée russe campée en Transnistrie. Pourquoi? Parce qu’ils sont tout proche d’Odessa, et les Russes cherchent à conquérir tout le sud», détaille l’expert. 

Les Russes ont bien tenté de conquérir Odessa par la mer Noire, mais en échouant, avec le naufrage du Moskva, largement considéré comme une humiliation pour la Russie et sa flotte.

La Russie affirme que le navire a sombré à cause de l'explosion de munitions à bord et de mauvaises conditions météorologiques ayant contrecarré les opérations de remorquage. Mais l'Ukraine dit avoir coulé le bâtiment avec des missiles.