L'Ukraine accuse Moscou de vouloir «déstabiliser» la région indépendantiste de Transnistrie
Agence France-Presse
Kyïv a accusé mardi Moscou de chercher à «déstabiliser» la région séparatiste moldave prorusse de Transnistrie, frontalière de l'Ukraine, après une série d'explosions qui fait craindre un débordement de la guerre voisine.
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«La Russie veut déstabiliser la région de Transnistrie, ce qui suggère que la Moldavie devrait s'attendre à recevoir des invités», a déclaré sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak, faisant référence aux soldats russes qui ont envahi l'Ukraine depuis le 24 février.
Russia wants to destabilize the Transnistrian region & hints Moldova should wait for “guests”. Bad news: if Ukraine falls tomorrow Russian troops will be at Chișinău’s gates. Good news: Ukraine will definitely ensure strategic security of the region. But we need to work as a team
— Михайло Подоляк (@Podolyak_M) April 26, 2022
«Si l'Ukraine tombe, demain les troupes russes seront aux portes de Chisinau», la capitale moldave, a poursuivi M. Podoliak, appelant à «travailler en équipe» pour que Kyïv «assure la sécurité stratégique de la région».
Le renseignement militaire ukrainien a de son côté assuré sur Telegram que Moscou préparait une «frappe de missiles contre la Transnistrie avec des victimes civiles» pour en accuser ensuite Kyïv.
Les soldats russes présents en Transnistrie ont été placés en «état d'alerte totale», a affirmé de son côté le ministère ukrainien de la Défense.
La Moldavie, qui a réuni mardi son Conseil de sécurité, a appelé au «calme» et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité, dénonçant les explosions survenues en Transnistrie comme une «tentative pour accroître les tensions».
Ces explosions se sont produites lundi et mardi dans cette région séparatiste soutenue économiquement et militairement par la Russie. Elles ont endommagé une tour radio, mettant hors service deux «puissantes» antennes relayant les fréquences radiophoniques russes.
Le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol a aussi été la cible d'une attaque au lance-grenades, selon les autorités séparatistes.